Managers : IMFF dresse son bilan et ses perspectives
L'International Music Managers Forum (IMMF) poursuit sa croissance: En 2014, le syndicat international des managers d’artistes a accueilli deux nouvelles organisations parmi ses membres : MMF Zimbabwé (qui représente des managers et des artistes en self-management), MMF Amérique latine (qui regroupe 62 managers de 14 pays) et AMA France. Dans un communiqué, IMMF, dont le réseau mondial couvre désormais les cinq continents et un total de 30 pays, annonce qu’il se consacrera cette année à l'intégration de nouvelles organisations membres en Europe orientale et en Asie, et à explorer les possibilités au Moyen-Orient. « Comme le nouveau modèle économique du numérique s’établit à travers le monde, il est essentiel que les artistes et leurs représentants disposent d’une voix au niveau mondial »
Interventions et événements
IMMF a pris publiquement position en 2014 sur « la transparence et l’équité dans la chaîne de valeur de la musique numérique » et sur le thème « Videos & money ». Ces deux déclarations ont fait l'objet d’une vaste couverture par la presse de l’industrie musicale et de précieux commentaires. Le syndicat annonce qu’il continuera à oser « des questions embarrassantes » en 2015, qui visent à clarifier la façon dont les artistes peuvent vivre de leur musique.
Quatre événements IMMF « sold-out » ont été organisés en 2014 en partenariat avec ses organisations nationales membres en Allemagne (IMUC à Berlin), en France (AMA à Paris), en Espagne (MMF Spain à Madrid) et en Italie (MMF Italy à Bari). « Ces événements se sont avérés très utiles pour établir le dialogue entre les utilisateurs et les créateurs de musique » commente le board d’IMMF, en se félicitant au passage de la participation de représentants de services de musique en ligne comme YouTube et du distributeur numérique Believe Digital. Des événements similaires sont prévus en 2015.
Sur la question de la transparence et de l’équité, IMMF a été invité à s’exprimer sur ce sujet lors de la « 3rd International Copy Camp Conference » et de l’International Music Fair à Varsovie (Poligne), et a été présent et est intervenu tout au long de l'année à des divers événements professionnels : BIME en Espagne, New Music Seminar aux Etats-Unis, Sonic Visions au Luxembourg, MaMA en France, Medimex en Italie, Reeperbahn Festival en Allemagne, Contrapedal en Uruguay et à la Breathe Sunshine Conference en Afrique du Sud.
Formation, transparence et équité
La formation du secteur reste un axe majeur à l’ordre du jour. Le syndicat a soutenu MMF Espagne et MMF Luxembourg, ainsi que le programme CEETEP (Central and Eastern European Talent Exchange Program) au festival Exit en Serbie, avec des ateliers et sessions pour les membres et non-membres. « Ces événements ont prouvé une fois de plus combien il est important de partager connaissances, expertises et expériences, et combien de jeunes artistes et managers réinventent les règles du jeu et l'industrie elle-même », résume IMMF, en annonçant son intention de continuer les sessions de formation dans plusieurs pays européens comme demandé par les organisations nationales membres.
Pour le syndicat, l’un des principaux sujets de l'année sera encore une fois la question de savoir si les artistes reçoivent une part transparente et équitable des flux de revenus de l'exploitation de leurs droits. « Pour évaluer ce qui se passe; la transparence comptable est fondamentale. Ceci inclut les accords avec les ayants droit intermédiaires désignés par les artistes, et les services auxquels ils décident de faire appel. Les créateurs de musique doivent être considérés comme les acteurs centraux de l’industrie car ils sont au début de la chaîne de valeur, et non pas à la fin quand il s’agit d’être payés. Si les artistes ne peuvent pas gagner leur vie lorsque leurs créations sont exploitées commercialement, nous courons le risque d'un effondrement de la diversité culturelle et de la qualité », considère IMMF.