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Les disquaires interpellent la ministre de la Culture

23 Juin 2013 , Rédigé par Gildas Lefeuvre Publié dans #Distribution

Le Calif (Club action des labels indépendants français) et le SDLC (Syndicat des distributeurs de loisirs culturels) ont publié le 19 juin une lettre ouverte à Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication. Ils réagissent face aux conséquences de la crise du disque (disparition d’une moitié des acteurs de la filière, fermeture récente des magasins Virgin et d’une partie des magasins Harmonia Mundi), face à « un immobilisme, un manque de cohérence et d’unité de la filière musicale malgré l’ampleur et l’ancienneté du phénomène », à « la disproportion gigantesque des aides à la production phonographique au regard des aides à la diffusion physique du disque », à l’abandon du projet de CNM et à « l’absence quasi totale de propositions du rapport Lescure pour les commerces culturels ».

Les disquaires indépendants s’associent aux disquaires des enseignes culturelles pour rappeler que « la vente physique de musique enregistrée continue d’avoir un avenir, le succès du Disquaire Day est là pour en témoigner », qu’elle représente encore la grande majorité du chiffre d’affaires de la production phonographique « et restera encore longtemps pour le moins complémentaire aux ventes numériques. »

Les deux organisations soulignent que le réseau national des disquaires est indispensable : pour l’accès du public à la diversité musicale, pour la survie économique de la filière musicale, pour la diffusion de la création musicale indépendante et l’assurance d’une complémentarité réussie avec la diffusion numérique, pour l’animation commerciale des territoires.

Le Calif et le SDLC en appellent à la ministre pour la mise en place urgente de quatre mesures nécessaires à la préservation des disquaires de proximité :

   ▪ Soutenir la diversité des stocks dans les magasins et leur maintien à moyen terme grâce à divers mécanismes d’aides dont un crédit d’impôt.

   ▪ Aider les performances d’artistes réalisées chez les disquaires en permettant aux disquaires d’être éligibles à une partie des aides issues de la copie privée qui aujourd’hui ne sont disponibles qu’aux seuls producteurs.

   ▪ Remettre en place le Fisac culturel abandonné par le précédent gouvernement en y élargissant son champ d’intervention.

   ▪ Encadrer les usages commerciaux en vigueur en prenant exemple sur les règles et les usages dans les autres industries culturelles pour redonner une cohérence au prix du disque qui à force de soldes à répétition est devenu incompréhensible pour le public.

Les signataires tiennent à rappeler, en cette période incertaine pour les finances publiques, que la vente physique de disques génère chaque année plus de cent millions d’euros de TVA pour l’état français, « à comparer avec l’absence de recette fiscale de la part des sites de ventes numériques internationaux ».

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