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Fnac : entrée en Bourse et rumeurs de suppressions d’emplois

30 Juin 2013 , Rédigé par Gildas Lefeuvre Publié dans #Distribution

Délaissant la distribution pour se recentrer sur le luxe et l'habillement sportif, plus rentables, le groupe PPR – qui vient de se rebaptiser officiellement Kering – a mis la Fnac en Bourse le 20 juin, faute d’avoir réussi à la vendre. Le groupe a distribué des actions de l'enseigne culturelle à ses actionnaires, au prorata de leurs parts actuelles (1 action Fnac pour 8 actions Kering). « Si nous avions vendu la Fnac à un fonds, elle aurait subi des pressions qui n'auraient pas été compatibles avec la nécessaire sérénité dont elle a besoin pour se développer », a estimé François-Henri Pinault, en assurant  que « cette opération est la meilleure qui soit » et en conseillant aux actionnaires de conserver leurs titres « pour bénéficier du retournement de la Fnac ».

Au même moment, des rumeurs persistantes de nouvelles suppressions de postes (on parle de 600) circulent. Selon un dirigeant de l’enseigne cité par Le Parisien, deux plans seraient prévus, respectivement baptisés Mars et Phoenix, le premier concernerait 289 disquaires et l'autre, tous les métiers du groupe (caissiers, libraires, techniciens...) uniquement dans les dix magasins parisiens. La direction de la Fnac a catégoriquement démenti, en évoquant cependant des négociations engagées depuis 18 mois avec les partenaires sociaux sur « l’adaptation des effectifs sur le marché du disque », qui pourraient aboutir à la suppression de postes de disquaires, mais bien en deçà des chiffres rapportés par la presse, assure-t-elle.

La Fnac présente des ventes (4,06 milliards € en 2012) et une rentabilité en baisse ces dernières années, tandis que sa perte nette est passé de 28,2 M€ en 2011 à 141,7 M€ l’an dernier. Cette perte inclut une dépréciation de plus de 93 M€ en vue de la cotation en Bourse, 37 M€ de charges de restructuration et 26 M€ de charges exceptionnelles, explique son directeur financier Matthieu Malige. Il assure que la Fnac est rentable, avec un résultat opérationnel de 73,3 M€ en 2012 avant rémunération de sa maison-mère, selon le prospectus boursier.

« Nous abordons avec sérénité notre indépendance car la Fnac possède un certain nombre d'atouts », a déclaré Matthieu Malige. Le distributeur, qui a économisé 60 M€ en 2012, « soit environ 80 millions d'euros d'économies en année pleine », veut « poursuivre cette politique avec la même ampleur sur la période 2013-2014 ». Plusieurs pistes sont étudiées, « de la poursuite de la renégociation de nos baux à la réduction de nos frais informatiques, à nos systèmes de livraison des magasins, etc. », mais aucune n’aurait encore été arrêtée.

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