Ils ont dit…
■ « L’industrie n’a pas modifié ses méthodes de travail, mais le monde de la musique a changé. Le développement se fait de plus en plus difficilement, mais les labels indépendants arrivent à tirer leur épingle du jeu, parce qu’eux ont revu leur manière de travailler », Stéphane Saunier, Monsieur Musique de Canal +, interrogé par Musique Info sur sa perception de l’industrie musicale aujourd’hui.
■ « C'est terrible ces émissions de télé-réalité où l’on dit à des gamins qu'ils sont les nouveaux James Brown, Aretha Franklin ou Kurt Cobain. C’est n’importe quoi. Personne ne remplace personne. Et surtout pas ceux-là. On est soi-même ou bien juste un sosie, un imitateur. En leur faisant croire aux étoiles, en réalité, on leur casse leur rêve. Ça dure quoi, un an au mieux ? Après, c’est fini. Depuis le temps, il y en a beaucoup qui ont gagné, mais ils sont où ? Il reste qui ? Jenifer, Nolwenn... C'est maigre. Bon, il y a aussi Julien Doré qui a écrit un titre pour moi. Lui est plus malin que les autres. Mais personne n’apprend à personne. Il n’y a que la volonté et se frotter au public qui permet de découvrir et montrer ce que l’on a dans le ventre, de quoi on est capable, qui on est vraiment… » - Johnny Hallyday, dans une interview accordée à Télérama.
■ « Comment appréhender la notion de copie privée à l’heure du streaming – l’écoute en flux – et du cloud – le stockage de fichiers sur le réseau ? Dans les deux cas, je veux conjuguer consolidation des dispositifs actuels et capacité à se poser de bonnes questions pour l’avenir. » - Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication.
■ « Les acteurs culturels européens pâtissent d’une extraordinaire disproportion dans le rapport de force. Quand on a 96% de part de marché, on a un droit de vie ou de mort sur n’importe quel acteur économique » a déclaré Jean-Noël Tronc, lors de son audition devant les commissions des affaires économiques et des affaires culturelles de l’Assemblée nationale. Le directeur général de la Sacem propose de soumettre les grands groupes internet à un « droit à rémunération » sur le modèle de la Google Lex allemande. « Il s’agit simplement de les rendre responsables économiquement et de pouvoir négocier avec eux » dit-il, en considérant « vraiment essentiel que nous renforcions les dispositifs qui servent le développement de notre secteur de la culture plutôt que continuer, comme Bruxelles semble s’y être décidé, de les affaiblir ».