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Face à la crise, l’UMP veut intervenir au plus vite

23 Mai 2007 , Rédigé par Gildas Lefeuvre Publié dans #Politiques culturelles

Newsletter n° 21 - Mercredi 9 mai 2007
Emmanuel Hamelin, député UMP, était l’invité – aux côtés de Patrick Bloche (PS) – de l’émission Musique Info Néo, proposée le 4 mai dernier (soit à deux jours du second tour) par Radio Néo et MIH.Occasion pour le parlementaire d’exprimer la position de Nicolas Sarkozy sur la situation du marché de la musique. Vice-président du groupe UMP au conseil régional, membre du Conseil régional (Rhône-Alpes), président du club parlementaire sur l'avenir audiovisuel et des médias à l’Assemblée nationale, président du groupe d'études sur la TNT et les nouvelles technologies de l'audiovisuel et Vice-président du groupe d'étude sur les Nouvelles Technologies d'Information et de Communication, il s’est déclaré pleinement conscient de l’urgence de la situation. « Nous sommes extrêmement préoccupés par la dégringolade du marché du disque et ses conséquences sur l’emploi. Il va falloir trouver des solutions, en tout cas réagir d’une manière efficace » a-t-il déclaré. Au-delà du constat, le député a évoqué les raisons qui ont conduit le secteur à sa situation actuelle : une mutation économique sans précédent avec l’arrivée d’internet et les dégâts liés au peer-to-peer, mais aussi les pertes de valeur et le principe de gratuité sur le net qui a déstabilisé les conventions de la filière, la réduction de l’offre et la réduction des linéaires consacrés au disque dans les magasins, les turnovers de plus en plus rapides dans les bacs…

Solutions et pistes envisagées
« Tous ces éléments sont de nature à attirer l’attention des pouvoirs publics » convient le député. « Il faut trouver des solutions pour aider la filière. Elles sont nombreuses. Pour ce qui nous concerne, il y a toutes les aides fiscales qu’il faut remettre à plat pour les reconstruire en fonction de ces évolutions et de ces mutations, les crédits d’impôts, les aides à l’emploi… Evidemment tous ces outils doivent être mis en place en partenariat avec l’ensemble de la profession ».
Parmi les mesures que l’UMP s’engage à mettre en œuvre, Emmanuel Hamelin évoque la réforme du Cosip. « Depuis la nouvelle loi sur la télévision du futur, les FAI et les opérateurs télécoms participent au financement de la production audiovisuelle et cinématographique » souligne-t-il. La réflexion doit être amplifiée en y intégrant les préoccupations liées à la filière musicale. Et d’appeler à une concertation avec les FAI, les opérateurs télécom, pourquoi pas les consommateurs, et les industriels du disque (« Tous ces professionnels doivent se retrouver autour d’une table pour trouver des financements. En tout cas c’est une piste qu’on souhaite explorer »).
L’UMP réaffirme son attachement au droit à la propriété et au maintien des DRM, de même que son opposition au principe de licence globale, « même si certains parlementaires de la majorité étaient pour ». Pour autant, elle n’exclut pas une éventuelle modification de la loi DADVSI « en essayant d’y apporter des améliorations, après discussion avec les acteurs concernés ».
 
Distribution et diversité
Pour Emmanuel Hamelin, il faut aussi inciter davantage les consommateurs à utiliser les réseaux légaux pour acquérir de la musique. « Les circuits de distribution s’organisent mais ils ont mis du temps, probablement trop » estime le député UMP. « Il faut rattraper ce retard. En termes marketing, il faut que les offres légales deviennent de plus en plus attrayantes, que les formules proposées au public soient plus attractives. De ce point de vue, on a un peu de retard, il faut mobiliser et encourager ». Interrogé sur les problèmes sociaux de la Fnac, il y voit les « dommages collatéraux » de la crise du disque. « Il faut essayer, le plus rapidement possible, de traiter le problème à sa base, à son origine, voir les déclinaisons et règlements que les pouvoirs publics peuvent mettre en place, y compris au niveau de la distribution. Cela montre bien que le problème se gère de manière globale, qu’il n’est pas question de le regarder par un seul bout de la lorgnette.
Concernant la question de la diversité musicale à la radio, le parrlementaire estime qu’il y a crise aussi dans la programmation : « Un titre produit sur neuf est diffusé à la radio et 44 % des artistes bénéficient d’1% de la diffusion. Il y a bien un problème de diversité ». Pour redynamiser la programmation radio, il déclare ne pas fermer la porte à une éventuelle modification des quotas et évoque « une autre idée qui fait son chemin dans le projet de Nicolas Sarkozy », relative à l’arrivée prochaine de la radio numérique : « Pourquoi ne pas intégrer, dans le cadre de l’attribution des fréquences par le CSA, d’autres critères comme la diversité ou les œuvres nouvelles » ?
 
L’urgence de la situation
« On est dans une logique malheureuse et il faut intervenir au plus vite » conclura Emmanuel Hamelin. Nous avons un certain nombre d’impératifs et d’obligations. Pas question de traiter les problèmes liés à la culture à la légère. Au contraire, il faudra mobiliser nos efforts dans le cadre d’une politique nationale mais aussi européenne » conclut le député en rappelant que l’aide européenne à l’huile d’olive est 100 fois supérieure à celle accordée à la culture : « Cela prouve bien tout le travail qu’il reste à faire ! ».
 
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