La promesse d’aider l’industrie musicale
Newsletter n° 21 – Mercredi 9 mai 2007
Pendant sa campagne, Nicolas Sarkozy s’est dit sensible aux difficultés de l’industrie musicale. Considérant qu’un soutien public est nécessaire et qu’il doit être conforté, le candidat est allé encore plus loin en se déclarant décidé à se mobiliser en ce sens. Extraits :
- « Le secteur de la musique traverse actuellement une crise incontestable. (…) De nombreux producteurs indépendants ont mis la clé sous la porte et des licenciements interviennent. Je ne peux l’oublier. (…) Sous l’influence d’Internet, la musique va devoir s’inventer un autre modèle économique, comme elle a déjà largement commencé de le faire d’ailleurs. (…) Le rôle des pouvoirs publics est d’accompagner en douceur ces changements et de veiller à ce que la création indépendante, originale, facteur de nouveauté et de subversion puisse continuer à émerger et à vivre. C’est d’autant plus important qu’Internet peut tout autant permettre la diversification de l’offre qu’accentuer le marketing à outrance de quelques titres privilégiés. Sur ce point aussi, les pouvoirs publics ont un rôle à jouer, notamment par l’aide à la numérisation des catalogues et l’incitation à l’octroi des droits. C’est dans ce contexte de complet bouleversement que le soutien public aux industries musicales et la politique de diversité musicale devront être repensés pour être confortés ».
- (…) « Je souhaite que l'Europe développe sa propre industrie des dispositifs de protection des œuvres. Il faut que, parallèlement, les industries culturelles affectées par Internet soient aidées pour réussir leur évolution. Ce qui signifie, pour le disque, qu'il faut aider à la numérisation des œuvres et développer toutes les formes de diffusion légale. Réfléchir à des aides sociales pour soutenir l’emploi dans la filière musicale. Examiner l’ensemble des règles fiscales applicables à ce secteur, afin de les adapter dans ce contexte de complète mutation ».
- (…) « Nous ne pouvons pas laisser l’industrie musicale confrontée toute seule à une crise d’une gravité absolument sans précédent, pour tout un tas de raisons par ailleurs. Nous avons aidé la sidérurgie, le textile, nous aurions dû aider la machine-outil. Lorsque nous avons un problème avec la chimie, nous intervenons. L’industrie du disque ne peut pas être laissée seule, au motif que ce serait moins sérieux que les autres. C’est très sérieux la musique et nous ne pouvons pas laisser perdurer cette situation où, vous le voyez bien, vous ne maîtrisez plus le réseau de distribution, il faut le dire, car les nouvelles technologies font en sorte que tant de consommateurs peuvent avoir accès gratuitement à ce que vous vendez par ailleurs. Je suis vraiment décidé à me mobiliser dans ce sens. C’est pour moi une question très importante car elle relève de l’équité. On ne peut pas dire que parce que c’est culturel, cela a moins d’importance. Parce que c’est de la musique, que ce n’est pas de l’industrie. C’est de l’industrie et nous ne pouvons pas baisser la garde ».
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