La Fnac annonce 400 licenciements et ferme à Bastille
La Fnac a annoncé le 4 mars, à l’occasion d’un Comité central d’entreprise, son plan d’économie et de conquête commerciale sur Paris. Le plan d’économie, de 35 millions d’euros en trois ans, touchera environ 400 postes (3,4 % des effectifs), dont 50 au siège, 168 à Paris et 150 en province. La direction a aussi annoncé la fermeture du magasin Fnac Bastille à Paris (60 salariés), envisagée d’ici à la fin de l’année, en assurant qu’aucune autre fermeture n’est prévue en France, où la société compte 43 points de vente, dont 25 en Ile-de-France où travaillent 4300 personnes.
Le magasin de Bastille, ouvert en 1990 et spécialisé dans la vente de disques « souffre de la baisse structurelle de ce marché, qui atteint 45% au cours des 5 dernières années », explique l’enseigne. C’est son plus petit point de vente dans l’Hexagone, le seul qui est mono produit, « et sa surface de vente est insuffisante pour accueillir l'offre complète de la Fnac ». Est aussi évoquée l’impossibilité de l’agrandir. Selon un délégué de l’intersyndicale Sud, Richard Gaillard, cette fermeture est injustifiée, le magasin n’étant « pas déficitaire ». Il indique que les autres suppressions de postes prévues dans les autres magasins parisiens, concernent 24 emplois « équivalent temps plein » au magasin Montparnasse, 24 à Etoile, 19 aux Champs-Elysées, une vingtaine au Forum des Halles, 10 à Saint-Lazare et 7 Place d'Italie.
La Fnac déclare se « fixer l’objectif d’éviter tout licenciement » en mettant en place « un dispositif d’accompagnement social axé sur les reclassements internes pour les 168 postes concernés dans le respect des qualifications, salaires et horaires contractuels de chacun ». Le plan d'économie annoncé est associé à un plan de développement qui prévoit notamment le lancement de nouvelles activités, comme les produits dérivés en disque ou vidéo ou des jeux vidéos d'occasion, le développement de rayons stratégiques (BD, photo, hi-fi…) et la création de pôles d'excellence thématiques, avec des rayons renforcés en matière d'offre produits et d'expertise des vendeurs. « L'occasion pour les reclassés de profiter de nos « passerelles métiers », mises en place depuis 2006 via notre plan interne de GPEC*» précise une porte-parole de la FNAC.
(*) Gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences.