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Bilan du Snep : la création musicale n’est plus préservée

21 Janvier 2009 , Rédigé par Gildas Lefeuvre Publié dans #Economie & marché


La situation est loin d’être réjouissante et à de quoi inquiéter. Lors de sa conférence de presse au Midem, le Snep a confirmé une baisse du marché français de la musique enregistrée de 15 % pour 2008, avec un chiffre d’affaires (ventes éditeurs, prix de gros hors taxe) de 606 millions d’euros et un recul des ventes physiques qui est loin d’être compensé par la progression des ventes numériques. En volume, la baisse est de 18,3 % par rapport à 2007 avec 60 millions d’unités vendues.

 

                                             Chiffre d’affaires        Evolution 2007/2008        Evolution en M€

Ventes de supports

530 M€

- 19,9 %

- 132 M€

Ventes numériques

76 M€

+ 49 %

+ 25 M€

Marché total

606 M€

- 15 %

- 107 M€

 

Les ventes de singles ont baissé de 47 % (et ne représentent plus que 2 % du marché physique), celles d’albums de 16 % et les vidéomusiques de 46 % (7 % du marché). En termes de répertoires, le classique recule de 24 % et compte pour 8.8 % du total des ventes, la variété française (57.4 % des ventes) perd 21 %  et la variété internationale de 16 %. « En six ans d’intervalle, le marché physique a perdu 60 % et 772 millions d’euros » souligne le Snep.


De leur côté, les ventes numériques ont progressé en 2008 de 49 %, générant un chiffre d’affaires de 76 millions d’euros : 24 millions en téléchargement à la carte sur Internet, 35 millions en téléchargement sur mobile et 17 millions provenant du streaming et des abonnements. La musique numérique aura ainsi représenté en France 12 % du marché total, alors qu’elle compte pour 25 % aux Etats-Unis et dans le monde.

 

Concernant le marché de détail (983 millions d’euros), le Snep note une nouvelle baisse du prix moyen des albums TTC (celui-ci a reculé de 2 % par rapport à 2007 et de 16 % par rapport à 2003 (- 25 % en euros constants) ainsi que le désengagement « très inquiétant » des grandes surfaces alimentaires, dont la part de marché dans les ventes de disques est passé de 49 % en 2003 à 34 % en 2008.  

 

Mais la plus grande source d’inquiétude concerne les contrats d’artistes. Leur solde est pour la première fois négatif, avec 69 nouvelles signatures en 2008 (chiffres majors) et 84 contrats rendus au cours de la même période. « La création musicale n’est plus préservée » s’alarme le syndicat.

 

                                                        Nb nouvelles signatures               Nb contrats rendus

2002

171

75

2003

132

114

2004

103

93

2005

104

58

2006

122

60

2007

99

55

2008

69

84

 

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G
Une erreur de saisie s'est glissée dans le tableau récapitulatif du marché, que le lecteur aura rectifié de lui-même. <br /> Les ventes numériques s'élèvent à 76 millions d'euros (comme indiqué quelques lignes plus bas) et non pas à 530 millions (CA des ventes physiques). Le total est bien de 606 millions. Toutes mes excuses.
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