Spécial MaMA 2013
Lancé à Bourges en 2009, MaMA déroule sa quatrième édition parisienne les 16, 17 et 18 octobre, toujours dans le 18ème arrondissement. A la fois convention (dans la journée) et festival (en soirée), la manifestation proposera 40 débats, conférences et rencontres sont annoncés et plus de 100 concerts. Plus de 3 500 professionnels français et internationaux y sont attendus, ainsi que près de 150 intervenants (artistes, producteurs, managers, éditeurs, tourneurs, organismes, réseaux, collectivités, start-ups, diffuseurs, hommes politiques…).
L’événement se félicite d’avoir atteint son principal objectif, « celui de rassembler toute la filière musicale française et internationale en plein cœur de Paris et au-delà de fédérer un public plus large autour d’une programmation pointue dans une vingtaine de salles et de lieux atypiques des quartiers de Pigalle et Montmartre », soulignent ses organisateurs, Daniel Colling et Fernando Ladeiro-Marquès. « Les jeunes structures, les indépendants, les aventuriers de l’artistique et tous les leaders de nos métiers seront là, au micro pendant les grands débats ou dans les salles et espaces conviviaux pour échanger, rencontrer, s’informer, comprendre, proposer... Pour « networker ».
MaMA, marché annuel des musiques actuelles, avait accueilli lors de sa précédente édition 3 256 professionnels (+33%) dont 30 % d’internationaux, 1 467 structures représentées (+ 24 %) et accrédité 253 journalistes (+ 62%). Fort de ce succès, la manifestation – qui a trouvé son identité et défini son modèle – s’impose comme un rendez-vous international majeur dans le domaine des musiques actuelles. MaMA gère sa croissance, en s’étendant sur trois jours cette année et sur davantage de lieux, comme au Louxor, la salle de cinéma mythique de Barbès, qui vient de rouvrir après des décennies de sommeil et accueillera trois rencontres autour de la musique à l’image.
Les « grands débats MaMA » aborderont la question de la valeur de la musique, l’actualité de la filière (MaMA Zapping), les marchés émergents (un nouveau monde, enfin !), la place des femmes dans le secteur (tous machos ?), les nouveaux types de financement (crowdfunding) et la radioscopie d’un parcours (Seymour Stein). De nombreuses conférences sont proposées ou co-organisées par les structures partenaires au cours des trois jours : sur les politiques pour les musiques actuelles, la coopération, le modèle du streaming, les droits des artistes, le métier d’éditeur (dinosaure ou caméléon ?), la grandeur et la décadence des start-ups, la captation du spectacle vivant et ses nouveaux modes de diffusion, le développement du public des festivals…
Divers focus et présentations sont également au programme (pitch session sur les nouveaux services digitaux, le marché live sud-africain, les clusters, les dispositifs d’accompagnement, comment financer le développement de son entreprise, les lieux de musiques actuelles en Ile-de-France, les réseaux de la chanson française, la législation sur les niveaux sonores en Europe), ainsi que des ateliers (derby de démolition de sites internet, monétisation sur YouTube, nouveaux systèmes de paiement pour les festivals, musique et publicité, 1D Touch ou le straming équitable, l’optimisation des droits voisins pour les artistes et labels, les métadonnées de la musique).
Plus que jamais, MaMA se veut une « véritable plateforme d’échange et de réflexion sur le futur de l’industrie musicale ». Les professionnels y trouveront aussi diverses occasions de rencontres, à travers des sessions de networking, des speed-meetings et les fameux « apéros pro ». Bref, trois jours intensifs dont GL Connection vous livre dans les articles suivants le programme complet : débats, focus, ateliers, rencontres, concerts et autres réjouissances.