Sécurisation de la TST-D : que fait-on pour la musique ???
Les producteurs phonographiques se félicitent de l’approbation de la réforme de la TST-D par la Commission Européenne mais demandent un rééquilibrage en faveur de la filière musicale pour cette taxe (sur les services de télévision distributeur) qui est, depuis sa création en 2007, entièrement fléchée vers le CNC. Constatant que « le transfert de valeur considérable dont ont bénéficié les fournisseurs d’accès depuis l’arrivée du haut-débit en France a provoqué un effondrement des ventes de CD durant toute la dernière décennie, sans aucune mesure de compensation en faveur de l’industrie musicale organisée par les pouvoirs publics, à la différence du cinéma, malgré la progression exponentielle de son rendement » (94 M€ en 2008, 279M€ en 2012) », l’Upfi en appelle à la ministre de la Culture pour « rouvrir le chantier de la création d’un programme d’aide ambitieux et pérenne en faveur de la filière musicale, maintenant que le principal obstacle à son financement a été levé ». En rappelant que c’était un engagement pris par le candidat François Hollande pendant la campagne des Présidentielles.
Même position pour le SMA (Syndicat des musiques actuelles), CD1D (fédération de labels indépendants de musique en ligne) et la Felin (Fédération nationale des labels indépendants) qui y voient « une aubaine pour une politique ambitieuse en faveur de la filière musicale ». Considérant « bien évidemment légitime que les services qui profitent des contenus participent à leurs financements », les trois organisations interpellent à nouveau – dans un communiqué commun – la ministre et le gouvernement pour les inviter à réintroduire plus d’équité dans les financements de la culture et le soutien aux processus créatifs, saisir cette opportunité pour initier une dynamique solidaire entre les secteurs connexes, soutenir l’emploi artistique, relancer la création et la production. En reposant la question au ministère de la Culture et au gouvernement : « A quand une véritable politique innovante, ambitieuse, à la hauteur d’une crise sans précédent pour ce qui concerne la première pratique culturelle des Français : le secteur des musiques actuelles ? ».