Rapport Zelnik : l’UPFI attend une mise en œuvre rapide
Lors de sa conférence de presse au Midem, l’Union des producteurs phonographiques français indépendants s’est réjouie du ralentissement de la baisse du marché en 2009 et la croissance du téléchargement légal, en augmentation de 56 %. «Il faut rester très prudents avant d’en tirer des analyses » commente son directeur général Jérôme Roger. Le syndicat souligne que le secteur reste en crise, que la France est loin d’avoir rattrapé son retard concernant les ventes numériques et que cette situation fragilise le secteur indépendant.
« C’est pourquoi il est plus que jamais vital que le Gouvernement continue de soutenir activement la filière musicale, notamment les PME indépendantes, pour accompagner ses efforts dans cette difficile mutation technologique et économique » estime l’UPFI, qui prend note « avec satisfaction d’un certain nombre de mesures » figurant dans le rapport de la mission Zelnik et pour lesquelles elle va mobiliser ses efforts en 2010 : le lancement de la carte musique (« qui constitue l’une des mesures phares qu’elle avait proposée à la mission) dont elle souhaite que le montant et le périmètre des bénéficiaires permettent d’atteindre véritablement l’objectif recherché, celui d’une « vaste campagne destinée à mieux informer le public de toute la richesse de l’offre de musique en ligne), la volonté de renforcer le crédit d’impôt (« mais il est impératif que les mesures proposées soient effectives à compter de l’exercice 2010 ») et la dotation de 10 millions d’euros à l’IFCIC (en souhaitant qu’une part substantielle soit fléchée en direction du fonds d’avances à la production musicale).
Les producteurs indépendants regrettent que la mission n’ait pas retenu la proposition d’instaurer une taxe fiscale sur les FAI et les opérateurs Telecom haut débit et souhaitent que l’étude de préfiguration visant à taxer les moteurs de recherche, dont Google, « débouche sur un dispositif qui permette de financer notamment la production musicale en France ». Enfin l’UPFI s’inquiète, comme le Sep, de la volonté du gouvernement d’imposer le cas échéant une gestion collective obligatoire pour la distribution en ligne, « ne voyant pas en quoi cette mesure serait de nature à permettre de libérer la croissance du marché de la musique numérique ».