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Quotas de musique francophone : les propositions des radios

11 Avril 2011 , Rédigé par Gildas Lefeuvre Publié dans #Audiovisuel

Lors du Midem, la filière musicale avait critiqué les radios, accusées de contourner les quotas de diffusion de chansons francophones, et dénoncé la logique de concentration du secteur et l’absence de diversité musicale sur les ondes. Les radios ont été reçues en mars au CSA pour le sensibiliser à une évolution de ces quotas, qu’elles jugent nécessaire.

Pour rappel, la loi impose aux radios musicales de diffuser 40 % de chansons francophones aux heures de grande écoute (6h30-22h30) dont 20 % de nouveautés. Par dérogation, ces quotas, effectifs depuis le 1er janvier 1996, ont été assouplis en 2000 pour tenir compte du format spécifique de certaines radios. Celles qui sont « spécialisées dans la mise en valeur du patrimoine musical » (golds) peuvent opter pour un quota de 60 % de titres francophones dont un pourcentage de nouvelles productions pouvant aller jusqu'à 10 % du total, avec au minimum un titre par heure en moyenne. Tandis que les radios axées sur la promotion de jeunes talents peuvent opter pour 35 % de titres francophones dont 25 % au moins du total provenant de nouveaux talents. Malgré ces aménagements, des mises en garde et mises en demeure sont régulièrement distribuées.

« Le dispositif initial de 1996 a besoin d’évoluer pour tenir compte des nouvelles réalités », estime Jérôme Fouqueray, directeur des radios musicales du groupe RTL. Le Syndicat des réseaux nationaux (SRN), qui réunit les principales radios nationales, propose quatre pistes de réforme :

-          la prise en compte de l’ensemble des productions françaises et non plus des seules productions francophones (critères qui éliminent les artistes français chantant en anglais, comme The Do, Medi ou Aaron),

-          l’allongement de la période de référence de calcul des quotas (actuellement mensuelle),

-          le calcul des quotas par groupe d’éditeurs radiophoniques et non plus séparément pour chaque radio (le SRN estime que cette mutualisation « favorise la spécialisation des formats, donc la diversité musicale »,

-          l’allongement à un an de la durée prise en compte pour qualifier une œuvre de nouveauté, qui est actuellement de six mois à compter de la mise en radio.

Une réunion doit se tenir avec le CSA et la filière musicale en avril sur ce sujet.

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