Quelques news de l’Hadopi… (2)
▪ Toute une activité commence à se mettre en place autour de l’Hadopi. Le groupe EFE (Edition Formation Entreprise) a mis sur pied deux séries de formation autour des problématiques d’Hadopi à destination des entreprises, artisans, professions libérales et collectivités locales. L’une (3 heures) sur « Les clés d’une mise en conformité réussie », l’autre (1 h 45) organisant une « classe virtuelle » autour de ce thème. Au menu de ces formations (proposées à 720 euros HT) : un point sur l’obligation de sécurisation, la conservation des données et l’information des salariés, la stratégie de protection de l’entreprise, les dispositifs à mettre en place pour sécuriser l’accès à Internet, les techniques et mesures à privilégier, comment dégager la responsabilité de l’entreprise et les coûts de la mise en conformité avec Hadopi.
▪ Autre initiative, le lancement annoncé pour le 15 septembre de SOS-Hadopi.fr, une plateforme d’ « aide juridique et technique aux internautes face au délit de négligence caractérisée instauré par la loi Hadopi ». Se voulant « la réponse 100% légale aux dérives de la Hadopi », elle proposera Une partie informative et pédagogique gratuite et une partie d’assistance et de conseil payante en s’appuyant sur un réseau d’avocats. Ses trois créateurs – Christophe Berhault (responsable du site de partage de musique YoosMedia), Renaud Weeckman (qui s’est distingué en déposant la marque « Hadopi » avant le ministère de la Culture) et Jérôme Bourreau-Guggenheim (ex directeur du pôle innovation web de YF12, licencié pour avoir pris position contre le projet de loi Création et Internet) – veulent donner aux internautes les moyens de se défendre sans avoir recours aux logiciels de sécurisation prévus par la loi, estimant que ceux-ci seraient des spywares. La Haute autorité a réagi, en dénonçant les « affirmations mensongères » de ce « supposé service de recours » et les amalgames effectués par les promoteurs de ce service commercial ». Lesquels affirment avoir pour ambition de faire réfléchir et pour finalité, un moratoire sur Hadopi.
▪ Alors qu’elle devait, en principe, fournir le 10 septembre une liste de logiciels de sécurisation ou les conditions qu’ils devaient remplir, l’Hadopi a annoncé qu’elle étendait sa consultation publique sur ce sujet jusqu’au 30 octobre, considérant que « la question de la protection et de la sécurisation des accès à internet est cruciale ». La consultation, jusque là réservée a priori aux professionnels, a par ailleurs été élargie au grand public.
▪ « Pourquoi ne pas s’en prendre au fond du problème : les marges des enseignes/agents/boîtes de prod à chaque maillon de la chaîne commerciale ? » a demandé un internaute lors du chat organisé avec Eric Walter, par La Tribune le 27 août. « L’Hadopi se met en marche. Il est tout à fait dans l’intention de la Haute autorité de prendre le temps d’analyser tous les paramètres du problème qu’elle doit contribuer à résoudre (…). Nous avançons étape par étape et celle-ci est au menu du trimestre à venir » a répondu le secrétaire général de l’organisme.