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Oligopole, fonds d’investissement pour comédies musicales
Un fonds d’investissement vient de se créer, spécifiquement dédié aux comédies musicales et aux grands spectacles musicaux. Baptisé Oligopole et constitué en société anonyme, il est adossé au cabinet Daven Partners, spécialisé dans la gestion de grands comptes, l’audit et l’accompagnement-conseil. « Plusieurs de nos clients ont manifesté leur intérêt pour des projets d’entertainment » explique Louis Kirsch, à l’origine de cette initiative. Spécialisé dans les levées de fonds et fort d’une longue expérience de conseil en haut lieu dans les milieux financiers et bancaires, il a aussi baigné dans le secteur classique, a travaillé avec Rostropovitch, Robert Hossein et le compositeur Elie Koff, jusqu’à l’idée de créer ce fonds dédié au spectacle musical.
A ses côtés, figurent Daniel Bendavid (co-gérant) et l’auteur Thierry Sforza (Anggun, Julie Zenatti, Patrick Bruel, Patricia Kaas, Natasha St-Pier, Dracula, Mon Alter Hugo, Les Enfants de l’Olympia…) comme directeur artistique. Oligopole se fait discret sur ses partenaires investisseurs (une clientèle diversifiée, d’une dizaine de personnalités et grands groupes), confidentialité oblige, mais se dit prêt à en accueillir davantage. « Nos clients et partenaires peuvent être rassurés. Il s’agit d’une gestion en bon père de famille » assure Louis Kirsch.
Installé dans des bureaux dédiés exclusivement à la musique, 66, rue de Miromesnil à Paris, Oligopole annonce déjà deux premières réalisations. Tout d’abord, la comédie musicale « DièZe » (sur la thématique universelle du Guitar Heroe) Elle sera à l’affiche au Casino de Paris au printemps 2014 avec une vingtaine d’artistes dont 6 rôles principaux. Les textes sont de Thierry Sforza (livret co-écrit avec Bernard Schmidt), les musiques de Vito Luprano et Cyril Paulus. Bernard Schmidt en assurera la mise en scène, avec des lumières signées Jacques Rouveyrollis. « Il s’agit d’une coréalisation avec K.Wet (Michel Lumbroso) et Auguri (Charles Bensmaine), précise Thierry Sforza. Egalement en préparation, le spectacle « Astérix » au Stade de France (3 représentations début juillet 2014), en coréalisation avec Stade de France, avec 7 personnages principaux et 350 figurants. Philippe Saisse, Vito Luprano et Cyril Paulus en concoctent la musique. Oligopole va aussi produire Elie Koff.
« Nous avons beaucoup de sollicitations. Nous retenons un dossier sur dix en moyenne. Tous de grands spectacles musicaux, populaires et de qualité, à vocation nationale et internationale, dont les budgets de production sont tous supérieurs à 3 millions d’euros » indique Daniel Bendavid. C’est ainsi sur la péréquation que mise Oligopole (la fameuse règle des 80/20), compensant la prise de risque par la diversité des projets (une dizaine actuellement à l’étude). C’est aussi sur la diversification que s’organise la société, qui entend maîtriser tous les aspects des projets : financement, production (une production exécutive par projet), casting, partenariats, marketing, produits dérivés, etc. L’album de la comédie musicale « DièZe » par exemple, sortira chez une major mais sera produit par Oligopole.
La structure va encore plus loin, avec l’objectif de mettre en place un véritable outil : audiovisuel, création de programmes courts pour faire monter le buzz, applications mobiles... Un rapprochement avec l’INM (Institut National des arts du Music-hall) au Mans est prévu, ainsi qu’une prise de participation dans une société de technologie 3D. Bref, le 360° appliqué au spectacle vivant... C’est aussi la volonté de faire éclore les artistes issus des projets. « Ce métier était resté artisanal. Nous apportons nos outils, formalisons les projets, contribuons à la professionnalisation. Nous amenons une autre approche. L’une de nos forces est de réunir producteurs et créateurs. C’est du costume sur mesure » résume Daniel Bendavid.
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