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Musique enregistrée : baisse de 5,2 % au premier trimestre

23 Mai 2011 , Rédigé par Gildas Lefeuvre Publié dans #Economie & marché

Selon les chiffres communiqués par le Snep, les ventes de musique enregistrée au premier trimestre en France se sont élevées à 121,8 millions d’euros (en prix de gros éditeurs HT, net de retours et remises), soit une baisse de 5,2 % par rapport au premier trimestre 2010 (mieux que ne prévoyait le syndicat). Le marché physique recule de 9,3 %, avec un chiffre d’affaires de 95,5 millions d’euros, tandis que le numérique progresse de 13,2 % à 26,3 millions. Une croissance essentiellement portée par le téléchargement (près de 8 % de hausse) et par la progression sensible des abonnements (+ 57 %). Les revenus du streaming financé par la publicité ont, eux, progressé de 23 %.

En termes de répertoire, le classique (7,1 % des ventes) accuse un recul de 22 % avec un chiffre d’affaires de 6,7 millions d’euros et la variété internationale affiche une baisse de 29 % (2. Le répertoire francophone se maintient sur le trimestre avec un chiffre d’affaires de 67 millions d’euros (+ 1,9 %), soit 71 % du marché global de la musique enregistrée.

 

Ventes en valeur (millions €)              1er trimestre 2010          1er trimestre 2011           Evolution

Singles

1.3

0.7

- 49 %

Albums

92.2

84.9

- 7.9 %

Vidéo

11.8

9.9

- 15.7 %

Total marché physique

105.3

95.5

- 9.3 %

Téléchargement internet

12.5

13.5

+ 7.8 %

Sonneries/téléphonie mobile

4.4

3.8

- 14.7 %

Streaming financé par la publicité

2.6

3.1

+ 23.3 %

Abonnements

3.8

5.9

+ 56.9 %

Total marché numérique

23.3

26.3

+ 13.2 %

Marché total

128.6

121.8

- 5.2 %

Source Snep.

 

C’est la première fois que le digital dépasse la barre des 20 % (22 % précisément, contre 18 % un an plus tôt), mais il reste du chemin. « 85 % des gens pensent que l’offre légale est bonne mais notre difficulté aujourd’hui, c’est la monétisation » explique David El Sayegh, directeur général du Snep. « Il ne s’agit pas de savoir si iTunes, Deezer ou Spotify sont rentables mais s’ils nous permettent de produire ». Le syndicat souhaite la mise en place en place d’un dispositif d’aide au développement de la production de nouveautés francophones et attend les conclusions de la mission menée par Marc Thonon, Daniel Colling et Alain Chamfort sur la faisabilité d’un Centre national de la musique.

Le syndicat réaffirme ses autres priorités : la mise en place de la loi Hadopi avec des « premiers effets encourageants » (déclin constaté de la pratique du P2P depuis le vote de la loi et l’envoi des premiers mails d’avertissement) et la place de la musique dans les médias traditionnels. Le Snep réclame une plus grande diversité dans les radios, la mise en place d’un écoute d’heures d’écoute significatives pour les radios musicales, la seule prise en compte des titres diffusés en intégralité pour le calcul des quotas, la définition d’un seuil de rotations au-delà duquel un titre n’est plus comptabilisé dans ce calcul, et la consultation et l’information des producteurs sur tout changement de format. Côté télé, le syndicat demande une meilleure exposition des nouveautés sur France Télévision, en rappelant l’importance d’une émission récurrente en prime time sur France 2, consacrée à l’actualité musicale.

 

 

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