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GL CONNECTION

Musique en ligne : le Snep reste opposé à une gestion collective

9 Septembre 2010 , Rédigé par Gildas Lefeuvre Publié dans #Points de vue

Le Snep réaffirme, dans le cadre de la médiation conduite par Emmanuel Hoog, sa totale opposition à la gestion collective obligatoire pour le streaming et le téléchargement, telle que proposée par le rapport de la mission Zelnik. Nathalie Kosciusko-Morizet, la secrétaire d’Etat au numérique, l’a rappelé début août : à défaut d’un accord d’ici la fin décembre, la gestion collective pourrait être mise en place « de façon plus contraignante ». Interrogé par GL Connection, le syndicat se déclare ouvert à la médiation « si elle est bien préparée et nous permet de confronter nos points de vue, pas si c’est un défouloir anti majors ou une guerre de tranchées ». Il reste cependant campé sur sa position.

Son directeur général, David El Sayegh, explique : « S’il faut trouver des solutions pour désenclaver certains problèmes du numérique, discutons-en. Mais imposer une gestion collective de la musique en ligne serait une erreur. Quels en sont les objectifs ?  S’il s’agit de privilégier les ayants droits, c’est non. Cela veut dire moins de bénéfices pour les producteurs, qui sont déjà dans une situation difficile. S’il s’agit de l’intérêt des plateformes, cela ne va pas les servir car leur problématique est intrinsèquement internationale, ce que n’a pas compris la mission Zelnik. S’il s’agit de faciliter les autorisations multi-territoriales, la question reste très complexe. S’il s’agit de développer des acteurs français de la musique en ligne, l’objectif est louable mais la mesure est complètement disproportionnée. C’est un changement de paradigme. On veut figer un marché qui n’est pas encore stable ».

Le Snep voit dans cette proposition une « erreur de diagnostic » et une « réponse franco-française » sur un marché dans frontière. « Nous n’avons rien contre la gestion collective », précise David El Sayegh. « Qu’elle s’exerce sur des droits annexes, pourquoi pas. Mais pas sur la vente en téléchargement ou sur le streaming payant, qui restent des droits fondamentaux pour les producteurs. C’est un problème économique mais aussi philosophique. On touche là à leur cœur de métier, ce serait les déposséder de leurs actifs. Comment voulez-vous qu’ils continuent à investir ? », réagit le directeur général du Snep, en rappelant que l’Upfi, le syndicat des producteurs indépendants, est également opposé à la gestion collective de la musique en ligne. Et d’ajouter : « L’Adami est pour. Ce qui n’est pas étonnant car elle veut étendre son périmètre. Mais il ne faut pas confondre l’intérêt de l’Adami et l’intérêt des artistes. Et tous les artistes ne veulent pas être rémunérés de la même façon … ». La mission de médiation ne sera pas facile…

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S
<br /> cest juste tout ce dont vous avez évoqué dans votre article merci bcp<br /> <br /> <br />
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