Mesures pour l’exposition de la chanson française sur les radios
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a annoncé le 10 novembre de nouvelles mesures en faveur d’une exposition accrue des chansons d’expression originale française à la radio*, suite à une concertation menée sous son égide avec l’ensemble des acteurs de la filière musicale, les organisations de producteurs phonographiques et des opérateurs radiophoniques. « Pour permettre une meilleure exposition des artistes d’expression française » explique le CSA, les heures d’écoute significative (actuellement définies de 6h30 à 22h30 du lundi au dimanche) seront fixées de 6h30 à 22h30 du lundi au vendredi et de 8h à 22h30 le samedi et le dimanche. Pour les « nouvelles productions », la période durant laquelle un titre bénéficie de cette qualification est portée de six à neuf mois pour lui permettre une exposition plus longue. La définition conventionnelle des « nouveaux talents » reste inchangée. Par ailleurs, à partir du 1er janvier 2012, seuls les titres musicaux dont la durée de diffusion sera d’au moins deux minutes (contre une minute aujourd’hui) seront prises en compte par le CSA, ainsi que ceux d’une durée inférieure à deux minutes dès lors qu’ils seront diffusés dans leur intégralité.
Ces mesures seront inscrites dans les avenants aux conventions des radios, avec un délai de trois mois pour permettre aux éditeurs d’adapter leur programmation. Le CSA souhaite aussi, pour « préserver la diversité musicale sur les antennes » élargir (à 42, contre 31 actuellement) le panel des radios prises en compte par l’Observatoire de la musique pour le suivi des quotas en y intégrant « de nouvelles stations musicales originales en termes de genres musicaux exposés ». De leur côté, les producteurs se sont engagés, avec la SCPP et la SPPF, à communiquer à l’Observatoire de la musique des données chiffrées relatives à la production francophone annuelle de nouveautés par genre musical. « Ces mesures répondent au souhait commun de donner un nouvel élan aux relations interprofessionnelles entre les radios et les autres acteurs de la filière musicale » explique le CSA, en indiquant qu’un bilan d’application sera effectué après une première année de mise en œuvre.
(*) Rappelons que les radios sont tenues depuis 1996 de respecter des quotas de diffusion de chansons d’expression française : de 40 % minimum, dont 20 % de nouveaux talents ou nouvelles productions. Ces quotas font l’objet d’aménagements : 60 % de chansons françaises dont 10 % de nouvelles productions pour les radios spécialisées dans la mise en valeur du patrimoine musical, ou 35 % pour les radios jeunes, avec 25 % au moins de nouveaux talents.