Les Victoires de la Musique réagissent aux polémiques
Les Victoires de la Musique 2010, décernées samedi soir au Zénith de Paris, ont suscité quelques polémiques. L’une d’entre elles concerne la participation de Stevie Wonder, dont la prestation à la cérémonie se serait – murmurent certains – monnayée 200 000 euros, dont une partie prise en charge par le Crédit Mutuel, partenaire de la manifestation, le reste étant à la charge du service public. La polémique la plus violente est celle déclenchée par Michel Algay, producteur de la tournée « Age tendre et têtes de bois », qui s’insurge qu’elle n’ait pas figuré parmi les nommés de la catégorie spectacle musical, tournée, concert de l'année. « Les Victoires de la musique excluent les genres les plus populaires. C'est de l’apartheid ! Les dirigeants de cette cérémonie sont des talibans de la chanson », a-t-il notamment déclaré. Réagissant quelque peu tardivement (les nominations sont connues depuis
le 17 janvier) ou profitant de la médiatisation des Victoires, le producteur s’est payé deux pages de publicité dans Le Parisien de samedi et dimanche dans lesquelles il s’auto décerne la « Victoire du public » et remercie « les millions de spectateurs qui plébiscitent la 1ère tournée française » depuis
sa création en 2005.
Dans un communiqué, les Victoires de la Musique s’insurgent contre « l’opération de désinformation » menée par Michel Algay « qui, sans doute en mal de publicité, emploie des méthodes indignes et fait courir les mensonges les plus éhontés pour parasiter la communication autour de la cérémonie annuelle ». L’association précise : « Non, le spectacle Age tendre et tête de Bois n’a jamais postulé dans la catégorie spectacle, ce qui était de la responsabilité de son producteur. Non, Stevie Wonder
n’a pris aucun cachet pour sa performance samedi soir ». Et de conclure : « Oui les Victoires de la Musique s'enorgueillissent d’être les Victoires de la diversité et de toutes les musiques, ce que chacun a pu constater en regardant la cérémonie. Cette polémique ne sert ni la musique ni les artistes et nous la regrettons ».