Le Zénith de Paris-La Villette vient de fêter ses 30 ans
Le Zénith de Paris, inauguré par le président de la République François Mitterrand en 1984, vient de fêter ses 30 ans. Ce qui donne lieu à un bel album-anniversaire publié par les Editions Ipanema. Un ouvrage décalé - de 132 pages d’un format 27 x 27 cm - qui « capture l’esprit du Zénith et rassemble les preuves irréfutables de sa magie ». Il en raconte aussi l’histoire, en images et en textes, en chiffres et en signatures, avec des commentaires d’artistes tels que Jacques Higelin, Matthieu Chédid, Renaud, Jean-Jacques Goldman, Iggy Pop, Nicolas Sirkis, Arcade Fire…
Tout a commencé il y a donc trente ans, lorsque Jack Lang, alors ministre de la Culture, voulant donner droit de cité aux musiques actuelles et aux variétés, confie à un professionnel du spectacle, Daniel Colling, la mission d’étudier l’implantation d’une grande salle de musiques populaires en région parisienne, capable d’accueillir plusieurs milliers de spectateurs dans des conditions optimales. Nom de code : Zénith. Huit mois d’étude et six mois de travaux (financés par la Caisse des dépôts et consignations) plus tard, sortait de terre un édifice provisoire, fait de piliers et de toile, en plein milieu du parc de la Villette.
Trente ans après, le prototype se tient toujours fièrement debout et a fait des émules dans tout le pays : 17 équipements labellisés à ce jour (Paris, Auvergne, Amiens, Caen, Nantes, Toulon, Orléans, Pau, Strasbourg, Montpellier, Toulouse, Lille, Dijon, Saint-Etienne, Nancy, Rouen et Limoges) et de nouveaux projets en gestation.
En trois décennies, 1 890 artistes ou groupes et 12 650 musiciens sont passés sur la scène du Zénith de Paris, première salle de l’Hexagone en nombre de spectateurs avec près de 18 millions au total. Et son histoire est loin d’être finie. « Les Zénith constituent en fait un réseau d’équipements unique au monde dont notre pays peut être fier, et le Zénith de Paris en a été la matrice. Ils ont contribué de façon décisive à l’élargissement des publics et à l’essor du spectacle vivant musical » commente Jack Lang en ouverture de l’ouvrage.