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Le Prodiss souhaite un dispositif de crédit d’impôt pour le spectacle

18 Janvier 2010 , Rédigé par Gildas Lefeuvre Publié dans #Spectacle vivant

Disparition des tour-supports accordés par les maisons de disques, explosion des frais de promotion et de marketing, baisse ou stagnation des subventions pour les diffuseurs…Les producteurs de spectacles subissent de plein fouet la crise de l’industrie phonographique, s’alarme le Prodiss, en confirmant un ralentissement du marché, après une période « euphorique » de 2004 à 2008 et sa concentration vers les événements exceptionnels : des annulations et reports de spectacles en forte hausse depuis le début 2009 (multipliés par 2 à l’Olympia), des comportements d’achat tardif de billets par le public, une diminution des prix de vente des spectacles « découvertes » (moins 20 %), des baisses de fréquentation dans les salles petites et moyennes (20% au Bataclan à Paris par exemple), des recettes de bar en diminution (de 20 à 50 % selon les lieux), des recettes de billetterie en baisse de 37 % sur le créneau chanson…

Les entreprises concernées

Ce qui conduit le syndicat à demander la mise en place d’un crédit d’impôt pour les entreprises de spectacles inspiré des dispositifs existants (industrie phonographique, jeux vidéo, cinéma). Il concernerait les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés quelle que soit leur forme juridique (les associations assujetties seraient donc incluses), les entreprises titulaires de la licence de seconde catégorie (entrepreneurs de spectacles et de tournées), les structures ayant pour activité principale la production de spectacles et de tournées (licence 2), la gestion d’un lieu de spectacles (licence 1), la diffusion de spectacles (licence 3).

Une mise en œuvre dès 2011

Selon le dispositif imaginé, le Prodiss souhaite un crédit d’impôt de 20 % des dépenses éligibles (frais de personnel, frais techniques, location de salles, transport, hébergement, repas, frais de promotion hors achat d’espace publicitaires), plafonné à 500 000 € par spectacle et 700 000 € par exercice pour les PME (300 000 € par spectacle et 500 000 € par exercice pour les entreprises contrôlées par un groupe. Concernant les spectacles de catégorie 1 (au budget et aux prix de place réduits, pour des jauges inférieures à 3 500 places), le syndicat « propose la mise en œuvre du crédit dès 2011, pour l’impôt dû au titre de l’exercice 2010, incluant les dépenses éligibles à compter du 1er janvier 2009 ». Son coût annuel est estimé à 14 M€ au terme de sa montée en puissance, à l’horizon 2013.

Un fort impact sur la filière

Selon l’évaluation du Prodiss, le dispositif permettrait l’émergence (ou le maintien) de 200 spectacles annuellement (350 à terme), favoriserait la mise en place d’une quinzaine de nouvelles « grosses productions » et aurait un impact direct de 350 M€ cumulés sur 5 ans. Considérant qu’un euro de chiffre d’affaires du producteur génère au minimum 2 euros pour le reste de la filière, « l’impact cumulé sur 5 ans pour le secteur est évalué à plus d’un milliard d’euros ». Quant à l’impact social, il serait de 250 emplois permanents et 2900 emplois intermittents. Voire plus de 4000, si l’on considère les emplois chez les diffuseurs et les salles de spectacles.

 

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