Le plan « Musique » du gouvernement est un échec selon l'Upfi
Le Plan « Cinéma » du gouvernement est un modèle, le Plan « Musique » est un échec, estime l’Upfi qui s’impatiente de la mise en place de réponses adaptées. Le syndicat des producteurs indépendants estime que les mesures prévues pour la musique n’auront malheureusement pas d’impact significatif sur l’évolution de son modèle économique. Le « manque d’ambition initiale » du plan proposé par le gouvernement ainsi que la mise en place partielle des préconisations issues du rapport Création et Internet en sont les principales raisons, selon l’Upfi qui prévient : « Les conséquences seront dramatiques en particulier pour la musique française, et notamment celle des nouveaux talents, souvent produite par des labels indépendants ».
Le syndicat demande notamment un arbitrage en faveur d’une contribution des réseaux à la production des contenus, à l’instar de l’extension de la taxe Cosip pour le financement du cinéma. « Le Gouvernement doit mesurer à sa juste valeur les enjeux du mariage contenus/réseaux/nouvelles technologies, et développer une approche d’ensemble en étendant aux autres industries culturelles ce qu’il a parfaitement réussi dans le secteur du cinéma. Le modèle ne pourra pas être sensiblement différent d’un secteur à l’autre. Il faut donc avoir le courage de le mettre en place malgré les réticences des uns et des autres ». L’Upfi insiste sur la nécessité de mettre en place une contribution des FAI au financement de la production française sur le modèle du cinéma, via la création d’un compte de soutien à la production musicale, « ainsi que l’aménagement tant attendu de l’incitation fiscale à la production musicale dont les modalités d’accès, le taux et les plafonds actuels ne permettent pas d’accompagner une prise de risque qui est devenue insupportable ».
Autre demande des producteurs indépendants : adapter la régulation de la diffusion de la musique sur les médias d’aujourd’hui comme ceux de demain, « faute de quoi nous n’aurons aucun moyen, dans le monde numérique, de préserver la diversité des répertoires, et notamment des répertoires francophones, hier soutenus notamment par des quotas sur les radios »,