La SCPP et le Snep dénoncent le communiqué de l’Adami
Suite des échauffourées… Après que l’Adami se soit fendue d’un communiqué de presse en réaction aux critiques du rapport Phéline formulées par le Snep et la SCPP, ces derniers le qualifient d’outrancier et réagissent à leur tour.
« Comme il est établi par le rapport EY remis à Christian Phéline, la nouvelle production phonographique française est en déficit, ce qui atteste que, s’il y a un problème de partage de valeur, il se fait au détriment des producteurs phonographiques et non des artistes interprètes » considèrent les deux organismes. Selon le Snep et la SCPP, toutes les mesures proposées par le rapport Phéline pour ré-équilibrer le partage de la valeur entre les plateformes et les producteurs d’un côté, entre les producteurs et les artistes de l’autre, « n’ont en fait aucune justification. Et il fallait que ce soit dit. Ou plutôt que cela soit répété, car contrairement à ce qu’affirme l’Adami, nous avions dénoncé en leur temps les propositions du rapport Lescure comme les analyses du rapport Mazars ».
Le syndicat et la société civile de producteurs soulignent que « la différence dans la situation d’aujourd’hui par rapport à celle qui prévalait alors, c’est que le rapport EY présente le compte d’exploitation réel de la nouvelle production phonographique française, ce qu’aucun autre document ou rapport n’avait effectué jusqu’à présent, et que celui-ci présente malheureusement un déficit ».
Quant à la gestion collective obligatoire des exploitations en ligne soutenue par l’Adami et la Spedidam, « il s’agit d’une revendication franco-française, qui n’a été reprise dans aucun autre pays dans le monde, contrairement à ce que voudrait faire croire l’Adami » ajoutent le Snep et la SCPP. En terminant par : « L’Adami n’entrera certainement pas dans le 21ème siècle en s’appuyant sur un déni de la réalité de l’économie de la production phonographique en France et en proposant des mesures datant du début du siècle précédent ». Retour vers un futur mal parti… A suivre.