L’ascension de Live Nation en France ne fait pas que des satisfaits
L’ascension de Live Nation en France ne fait pas que des satisfaits, souligne le SMA, réagissant à un article consacré à la société de production de spectacles dans le dernier numéro du magazine La Scène. Dans un communiqué, le syndicat – qui regroupe 120 petites et très petites structures non-lucratives de musiques actuelles – stigmatise le contexte de concentrations économiques du secteur, la stratégie hégémonique de Live Nation (installée en France depuis 2006) et ses « pratiques de développement exclusivement basées sur des critères de rendement capitalistiques ».
Le SMA précise tout d’abord que, contrairement à ce qu’affirme un salarié de Live Nation dans l’article publié dans La Scène, le Petit Faucheux (salle de Tours, adhérente du SMA) ne travaille pas avec cette société. Il « s’insurge de voir une multinationale bien connue pour sa puissance hégémonique tenter ainsi d’usurper les valeurs défendues par des structures qui, à l’inverse de Live Nation, ne recherchent pas la lucrativité mais sont toutes entières dévouées à soutenir la création et la diversité artistique, dans l’intérêt du public et pour le développement de leur territoire ».
Considérant que « l’organisation du secteur du spectacle vivant tout entier est en train de se transformer, au détriment de la diversité des acteurs », la Férudok et la FSI, membres fondateurs du SMA, veulent « alerter sur les dangers que font peser les organisations capitalistiques multinationales, par leurs ambitions et leurs pratiques, sur les équilibres économiques pluriels et les enjeux artistiques, culturels et sociaux dans le domaine des musiques actuelles en France ». Elles considèrent que « par les rachats tout azimut, l’élimination systématique de toute concurrence, la recherche de la maîtrise de toute la filière – de la production à la distribution, du disque à la scène –, par leur capacité à capter les financements de collectivités qui confondent communication événementielle et politique culturelle, ces structures sont de réels dangers pour la diversité artistique et culturelle et pour la pluralité des initiatives ».
Le SMA fait savoir qu’il « restera plus que jamais vigilant et dénoncera sans relâche ceux qui confondent servir la musique et se servir de la musique ». Voir le site www.sma-syndicat.org.