Fréquentation record pour MaMA, désormais incontournable
C’est une fréquentation record qu’a enregistré MaMA pour sa quatrième édition parisienne qui s’est déroulée du 16 au 18 octobre, avec la participation de 3 800 professionnels (managers, tourneurs, labels, festivals, éditeurs, sociétés civiles, organismes, start-ups, prestataires…), soit 18% de plus qu’en 2012, et la présence de 1 578 structures (+ 8%). Parmi les accréditations délivrées (en augmentation de 24%), 30% concernaient des professionnels étrangers. Le Marché Annuel des Musiques Actuelles se fait de plus en plus international, avec 61 nationalités représentées cette année, contre 34 en 2012 (+ 80%) parmi lesquelles une montée en puissance des régions Afrique, Asie et Amérique latine.
Egalement à la hausse, la fréquentation des conférences, débats et ateliers (plus de 60 événements proposés aux professionnels pendant les 3 jours), dont beaucoup ont affiché complet et, pour la première fois, refusé du monde. En termes médiatiques, l’intérêt pour MaMA ne se dément pas, avec 400 journalistes accrédités pour cette édition, contre 250 présents en 2012 (+ 60%). Enfin, côté public, la centaine de concerts programmés a rassemblé 9 091 personnes, soit 40% de plus que les 6 464 de l’an dernier. La quasi-totalité (à 97,6%) des places réservées au public ont été délivrées : 6 491 pour les concerts payants, auxquelles s’en ajoutent 2 000 pour le Live in Montmartre et près de 600 pour les showcases du « marché des disquaires » (organisé dans l’ancien Virgin Mégastore Barbès par une quinzaine de disquaires indépendants, à l’initiative du Calif).
Globalement, MaMa 2013 est un succès incontestable, tant en chiffres qu’en intérêt. Récompensé l’an dernier par le prix du Best Networking Event (« symbolique pour un jeune événement » se félicite son directeur, Fernando Ladeiro-Marquès), il semble avoir trouvé son identité et son positionnement, et se place aujourd’hui comme un rendez-vous professionnel incontournable, fédérateur et international, misant sur l’échange, l’initiative, la créativité et l’innovation. A peine clôturée l’édition 2013, ses organisateurs ont déjà la prochaine en ligne de mire, avec un nouveau challenge : comment développer et faire évoluer l’événement qui atteint une taille critique. « On va bien réfléchir à l’avenir. Nous sommes un peu à l’étroit désormais, mais pas encore au bout de nos limites. Il nous faut trouver d’autres solutions en attendant que l’Elysée-Montmartre soit reconstruit, investir d’autres lieux du quartier (Halle Saint-Pierre, L’Européen, Théâtre de Dix Heures, Théâtre de l’Atelier…), mais tout en gardant l’aspect convivial et en restant à taille humaine », déclare Daniel Colling, producteur de la manifestation.
Le MaMA 2013 s’est déroulé avec un budget de 830 000 €, qui suit la montée en puissance de l’événement (640 000 € en 2012). Il est financé à 38% par les partenaires publics (Mairie de Paris, région Ile-de-France et Etat, pour 380 k€), à 16% par les partenaires privés (130k€), à 11% par les accréditations (93 k€) et à 7% par la billetterie des concerts (7%), auxquels s’ajoutent 200 000 € d’échanges presse.