Francofolies de La Rochelle : équilibre et mission remplie
Les Francofolies de La Rochelle, qui viennent de s’achever, ont enregistré une légère baisse de fréquentation avec 77 000 spectateurs payants du 13 au 17 juillet, contre 80 000 l’an dernier. Gérard Pont, directeur du festival, s'est toutefois déclaré fier de cette 26ème édition. « une grande première cette année : sur quelque 130 concerts programmés, nombre d'entre eux ont affiché complet bien en amont » : ceux de la grande scène le 14 juillet (avec Emilie Simon, Gaetan Roussel, Cœur de Pirate et - M -), du grand théâtre de la Coursive (Vanessa Paradis, Malicorne, Ben l'oncle Soul, Hocus Pocus), ceux des Francos Juniors (spectacles quotidiens pour le jeune public en matinée) et encore ceux du théâtre Verdière, avec la programmation « Premières Francos avec l’Adami » (deux séances chaque jour, 20 artistes dont L, Mélanie Pain, Zaz, Camelia Jordana, JP Nataf, Lili Ster, Pierre Souchon…).
Les organisateurs soulignent le grand intérêt porté cette année aux découvertes et au Chantier des Francos, ainsi qu’à la scène Not Ze Francos, dédiée dédiée aux jeunes artistes chantant en anglais et aux musiques nouvelles (Puggy, Gush, Hindio Zahra, Curry & Coco, Jil is Lucky, Revolver…), dont la fréquentation a doublé. En termes économiques, le budget – de 4,2 millions d'euros – « est en équilibre » et les partenaires ont été cette hausse en hausse (+ 32 %), malgré la catastrophe qui a frappé la ville et la région durant les inondations de l'hiver.
« Nous avons rempli notre mission avec des moments très forts, des légendes (Higelin, Souchon, Dutronc...) et des jeunes talents. La chanson du patrimoine est bien dans son époque », déclare Gérard Pont. Suffisant ? « Les Francofolies n'ont pas de quoi rougir. Mais quel projet peut-on y discerner ? » se demande toutefois Véronique Mortaigne dans Le Monde, en notant un manque d’euphorie (la crise est perceptible, les Francofous sont sages comme des images…). Elle cite des propos tenus en coulisses par l’éditeur Gérard Davoust : « Il faut réhabiliter le terme de variété, il est magnifique, il va à l'encontre de l'uniformité. Echappons-nous ! ».