Fermetures et licenciements chez Virgin Stores
Rien ne va plus chez les distributeurs de produits culturels. Christine Mondollot, qui vient de prendre la présidence du directoire de Virgin Stores, a annoncé fin juin un nouveau plan social. Comptant 1 200 salariés et 28 points de vente en France, l’enseigne contrôlée par Butler Capital Partners va supprimer 114 postes, dont 80 dans les magasins (46 sur ceux de Metz et Toulouse dont la fermeture a été annoncée en début d’année) et 34 (sur 160) au siège administratif de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine). La nouvelle présidente évoque les difficultés rencontrées par l’enseigne « dans des marchés des produits culturels en chute depuis assez longtemps » et indique qu’ « une dizaine de magasins sont déficitaires ».
Elle se donne deux ans pour restructurer la chaîne (« nous devons trouver une solution pour les deux tiers de notre parc »), notamment en réduisant les surfaces des points de vente (« pour qu’elles restent rentables »), à commencer par celui des 4 Temps à la Défense (qui passera de 3 500 à 2 400 m2) et en mettant en avant l’offre de téléchargement (actuellement de 8 millions de titres musicaux et 150 000 livres numériques). Mais aussi en réduisant le nombre des magasins,
Virgin vient de fermer ceux de Bordeaux Mérignac, du Carrousel du Louvre à Paris et de Saint-Denis. Quatre autres points de vente devraient suivre, selon Le Figaro, à Strasbourg et en Ile-de-France (Charenton-le-Pont, Torcy, Claye-Souilly). Puis 7 autres, à une échéance plus lointaine, à Lyon, Bordeaux, Nice, Belle Epine et Montpellier, ainsi que le mégastore des Champs Elysées à Paris, navire-amiral historique de Virgin Stores qui fut sa première implantation dans l’hexagone. L’immeuble vient d’être cédé par Groupama (qui a tenté de doubler le loyer en 2010 et avec lequel Virgin est en procès) à un investisseur qatari.
Devant la réduction de voilure amorcée, les syndicats s’alarment, craignant la suppression d’au moins 300 postes au total. Bien que décidée à redresser la barre, Christine Mondollot a même reconnu que le risque de disparition de l’enseigne est réel, rapporte l’AFP.
(*) Le numérique, bien qu’en forte croissance, ne pèse encore actuellement chez Virgin que 10 millions d’euros sur un chiffre d’affaires annuel d’environ 300 millions.