Droits voisins : perceptions en hausse de 15 % pour la SPPF
La Société civile des Producteurs de Phonogrammes Français a annoncé, lors de son assemblée générale qui se tenait le 14 juin, des perceptions de 22,8 millions d’euros pour l’année 2010, soit une hausse de 15 % Une croissance notable dans un contexte de chute continue des revenus des producteurs depuis 2003 (-60 %), dont les droits voisins représentent aujourd’hui 16 %.
« Avec un coût net de gestion de 9,8 % (ratio charges / perceptions), contre 10,9 % en 2009, la SPPF a maîtrisé ses dépenses et a maintenu une qualité de service à un coût raisonnable » fait valoir la société civile. En corollaire, les répartitions ont augmenté de 18 % (19,6 M€ l’an dernier, contre 16,6 M€ en 2009), tandis que l’accroissement du budget consacré aux aides à la production et au développement d’artistes (3,5 M€) a permis de soutenir 536 projets issus de labels indépendants.
La société civile n’occulte pas pour autant « plusieurs motifs d’inquiétude », notamment les recours formulés par les industriels et fabricants à l’encontre des décisions de la Commission de la Copie Privée (menace sur la perception de la rémunération) et les réactions négatives déclenchées par la mise en place progressive des nouveaux barèmes de la SPRE dans les lieux sonorisés et les bars d’ambiance musicale (« allant même jusqu’à des consignes de boycott, heureusement peu suivies d’effets jusqu’à présent »).
Lors de son AG, la SPPF a renouvelé 1/3 de son conseil d’administration de la SPPF. Marc Thonon (Atmosphériques Editions), Georges Mary (GM Musi Pro), Vincent Frèrebeau (VF/Tôt ou Tard), Stephan Bourdoiseau (Wagram) et Charles Talar (Yearling Productions) ont été réélus comme administrateurs. Par ailleurs, Bambi Mukendi (Babaorum), Coralie Moricet (Georges V Records) et Rémy Sarrazin (Trinore) ont été élus membres de la Commission Spéciale.
Enfin, un hommage a été rendu à Francis Dreyfus disparu il y a près d’un an. « Son parcours professionnel exceptionnel, son exigence artistique et son aptitude à défricher de nouveaux territoires musicaux (comme la musique électronique) constituent, pour nous producteurs indépendants, autant de qualités qui restent intactes en ces temps de mutation technologique » a déclaré la SPPF.