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Deezer prépare son lancement sur le marché américain en 2014
Deezer lorgne outre-Atlantique et se prépare à s’implanter aux Etats-Unis. Alors que son PDG Axel Dauchez déclarait l’an dernier ses réticences à conquérir ce marché jugé trop concurrentiel et nécessitant d’importants investissements (« y aller nous conduirait à engranger des pertes »), la plateforme française de streaming change de discours et le considère incontournable, justement pour coller à la concurrence. Spotify, qui approche les 7 millions d’abonnés, y a conquis 1 million de clients lors de sa première année d’implantation (2012). « La date de lancement n’est pas encore décidée, mais 2014 sera pour nous une année américaine » assure Daniel Marhély, cofondateur de Deezer. « Il faut qu’on y soit pour exister ». D’autant que la plateforme cherche à développer, en complément, ses revenus publicitaires et que les partenaires et marques médias les plus importantes partent de là-bas. Mais elle est consciente qu’il lui faudra trouver le bon positionnement pour se démarquer des compétiteurs et se différencier par le produit (« on doit apporter quelque chose de plus »).
Pour pénétrer le marché américain, premier consommateur de musique au monde avec un chiffre d’affaires de 4,4 milliards de dollars en 2012, dont 2,6 milliards générés par le numérique, Deezer cherche à s’allier un partenaire local. Selon le site Digital Music News, la société française aurait notamment engagé des discussions avec Microsoft, voire envisagé l’idée d’un rachat. Une « rumeur » que Deezer a démentie. Déjà présente dans 180 pays avec 5 millions d’abonnés payants, la plateforme devrait réaliser 100 M€ de chiffre d’affaires cette année (contre 60 millions en 2012) et vise un retour à la rentabilité vers 2015. Elle avait levé 100 millions d’euros l’an dernier auprès d’Access Industries, le fonds d’investissement du milliardaire russe Len Blavatnik.
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