Commission vidéomusiques du FCM : une lettre ouverte du Sppam
Le Syndicat des Producteurs de Programmes Audiovisuels Musicaux (Sppam) réagit à la récente décision prise par le Fonds pour la Création Musicale (FCM) de modifier la composition de sa Commission vidéomusiques. Celle-ci était jusque là constituée de six représentants du collège Image (trois producteurs audiovisuels, deux réalisateurs, un diffuseur) et de six représentants de la filière musicale. « Cette parité vole aujourd’hui en éclat puisqu’elle passera – après ce « rééquilibrage » – à trois représentants du secteur de l'image (un producteur audiovisuel, un réalisateur, un diffuseur) pour neuf représentants de la filière musicale », explique le Sppam dans une Lettre ouverte.
L’équilibre est rompu, estime le syndicat, qui y voit un dénigrement des producteurs et réalisateurs de vidéomusiques au bénéfice des producteurs phonographiques, avec lesquels les rapports sont, depuis quelques temps, sensibles, notamment sur la question des aides. Le FCM, de son côté, souligne qu’il s’agit là d’un équilibre justifié, avec un poids égal des différents collèges : auteurs-compositeurs/éditeurs, artistes, producteurs phonographiques et secteur image.
« Les producteurs audiovisuels et les réalisateurs ne peuvent accepter ces trois strapontins qui leur sont généreusement laissés. D’autant que le système actuel fonctionne et ce, depuis de nombreuses années. Nous ne comprenons pas pourquoi ce système est aujourd’hui remis en cause d’une manière totalement arbitraire, unilatérale et dans un calendrier improvisé (sans même attendre le renouvellement des commissions prévu en décembre 2011, à l’échéance de la convention triennale en cours) » écrit le Sppam en prenant acte de cette décision, entérinée lors du dernier conseil d’administration du FCM le 7 décembre 2010 « mais qui n’a été signifiée aux six membres du collège image que tout récemment ».
Le syndicat indique que « les producteurs audiovisuels et réalisateurs membres de la Commission vidéomusiques ont adressé un courrier recommandé au FCM et au ministère de la Culture, ainsi qu’au CNC, afin d'étudier la validité et la pertinence de cette refonte ». Dans l’attente de réponses, ils ont décidé de ne pas participer aux prochaines commissions du FCM « et si les choses devaient en rester là, ils démissionneront de cette instance, estimant qu’ils n’y sont pas représentés à leur valeur légitime » ajoute le Sppam. Interpellant publiquement les instances concernées et les pouvoirs publics, il incite les parties prenantes à une réflexion commune pour remettre à plat le système d’aides aux vidéomusiques.