Carnet noir...
▪ Le parolier Jacques Demarny est décédé le 12 janvier à l’âge de 85 ans. Son nom est surtout rattaché à celui d’Enrico Macias avec lequel il a signé plus de 500 chansons (dont « Enfants de tous pays », « Les gens du Nord », « Les millionnaires du dimanche »). Il a écrit aussi pour Annie Cordy, Dalida, Danielle Darrieux, Alice Dona, Georges Guétary, Daniel Guichard, Gérard Lenorman, Mireille Mathieu, Nana Mouskouri, Demis Roussos, Tino Rossi, Sheila, Michèle Torr et Sylvie Vartan. Lauréat du Grand prix Sacem de la chanson française – catégorie créateur en 2007, Jacques Demarny s’était aussi investi dans la défense du droit d’auteur. Il fut notamment administrateur puis président de la SDRM, administrateur de la Sacem pendant 35 ans, président de son conseil d’administration à deux reprises (de 1996 à 1999, puis de 2001 à 2003), président du BIEM (Bureau International de l’Edition Musicale), président d’honneur de la Sacem,
▪ Le compositeur britannique de musiques de films John Barry a succombé à une crise cardiaque le 30 janvier à New York, à l’âge de 77 ans. Mélodiste, arrangeur, chef d’orchestre, ce musicien venu du jazz s’était illustré en signant la musique de la série « Amicalement vôtre » et des « James Bond ». Cinq fois récompensé aux Oscars, il était l’un des plus grands monstres sacrés mondiaux du genre ces cinquante dernières années, avec une centaine de musiques de films à son actif, dont « Zoulou », « Vivre libre », « La poursuite impitoyable », « Macadam cowboy », « Cotton club », « La vallée perdue », « King Kong », « Out of Africa », « Danse avec les loups », « Chaplin », « Les amants du nouveau monde ».
▪ Andrée Chedid, poétesse et romancière, est décédée le 6 février à l’âge de 90 ans. Mère de Louis Chedid, elle a publié de nombreux recueils. Auteur de nouvelles, de contes et de pièces de théâtres, elle a aussi écrit des chansons pour son petit-fils, – M –, dont l’emblématique « Je dis aime » en 1999.
▪ Henri Maurel, l’un des premiers et l’un des plus emblématiques promoteurs des musiques électroniques en France, est mort le 16 février à Paris des suites d’une méningite, à l’âge de 58 ans. Fervent militant, il n’a eu de cesse de défendre la culture électro et la culture gay tout au long de son parcours. Membre actif de Technopol, qu’il co-présidait, il a créé la Techno Parade en 1998 avec Jack Lang. Fondateur en 1989 puis président de Radio FG, il a su faire évoluer la radio associative des débuts en une antenne reconnue de la scène électronique, qui bénéficie aujourd’hui de plusieurs antennes en région et en Europe. Fait chevalier des Palmes académiques, Henri Maurel « fut un acteur de tout premier plan, contribuant à conquérir des publics de plus en plus larges et à faire pleinement reconnaître les musiques électroniques auprès des institutions culturelles », écrit le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand. Au cours de sa carrière, il avait exercé différentes fonctions au sein de diverses administrations, notamment au ministère de la Culture et de la Communication. « Aujourd’hui, la scène électronique française et les musiques nouvelles sont profondément endeuillées. Elles perdent leur porte-parole le plus brillant et le plus combatif », commente Jack Lang.