Bruxelles veut soutenir les industries culturelles et créatives
Libérer le potentiel des industries culturelles et créatives. C’est le titre d’un livre vert présenté par le 27 avril par la Commission européenne, qui lance une consultation sur ce sujet. « Ces industries ne sont pas seulement essentielles à notre diversité culturelles. Elles constituent aussi l’un de nos secteurs économiques les plus dynamiques et peuvent aider l’Europe à sortir de la crise » a expliqué Androulla Vassiliou, la commmissaire chargée de l’éducation et de la culture. Bruxelles considère que les ICC – qui représentent 2,6% du PIB européen et 5 millions d’emplois générés – disposent d’un potentiel largement inexploité de création de croissance et d’emploi. « Pour remédier à cette situation, l’Europe doit trouver de nouvelles sources de croissance intelligente, durable et inclusive, et investir dans ces créneaux pour assurer la relève » peut-on lire dans ce livre vert qui a pour but « de susciter un débat sur les conditions nécessaires à un environnement créatif véritablement stimulant pour les ICC de l’Union européenne ».
La Commission va examiner en priorité « la stratégie numérique pour l’Europe », qu’elle juge indispensable pour créer un marché unique des contenus et des services en ligne offrant un haut niveau de fiabilité et de sécurité »). Deuxième priorité : le soutien à l’expérimentation, l’innovation et l’entrepreneuriat, et la question de l’accès au financement, obstacle important à la croissance pour de nombreuses entreprises du secteur. « Les investisseurs et les banques doivent être sensibilisés à la valeur et au potentiel économique des ICC. Le financement de ces industries devrait être encouragé par des systèmes de garantie et d’autres mécanismes d’ingénierie financière » estime la Commission, qui cite notamment le recours au « crowdfunding ».
La stratégie de l’Union en matière de propriété intellectuelle est la troisième priorité. « L’utilisation et la gestion des droits sont au centre de cette démarche, dont le but est d’instaurer un équilibre entre la protection et la viabilité indispensables de la création d’une part, et la nécessité de soutenir le développement de nouveaux services et modèles d’activité d’autre part ». Parmi les autres points sur lesquels portent la réflexion : « le développement local et régional, tremplin vers le succès mondial », « La mobilité et la circulation des œuvres, des artistes et des praticiens de la culture », « Les échanges culturels et le commerce international » et « Vers une économie créative : les retombées des ICC ».
La Commission invite toutes les parties intéressées à répondre aux questions posées dans le livre vert et/ou à formuler des commentaires sur son contenu auprès de la DG Education et Culture au plus tard le 30 juillet. « Nous disposerons alors des éléments indispensables pour présenter des propositions offrent à tous ces créateurs et à ces industriels un environnement rénové » a déclaré la commissaire.