Une lettre ouverte aux parlementaires contre le projet de loi
Dans une Lettre ouverte aux parlementaires français publiée le 23 avril, l’UFC-Que Choisir, l’Isoc France, La Quadrature du Net, le SAMUP et la plateforme « Pour le Cinéma » s’élèvent contre le projet de loi qu’ils jugent « dangereux et obsolète, pour les citoyens comme pour les artistes ». Ils estiment qu’il résulte d’une conception archaïque de notre société et de l’économie numérique et qu’il n’apporte aucune réponse aux problèmes de financement des artistes. Ils appellent les élus « à rejeter massivement le projet de loi Création et Internet et à réclamer la mise en place de systèmes plus justes, plus équilibrés, permettant de sceller la réconciliation des artistes et de leur public ».
Considérant que, « plutôt que de stigmatiser les consommateurs, les industries culturelles doivent dès aujourd’hui réfléchir à une nouvelle concorde : développer des modes de tarification d’accès à la culture adaptés à l’environnement numérique », les organismes signataires ont décidé de s’allier et de conjuguer leurs efforts « pour créer une alternative opérationnelle et économiquement réaliste » permettant une diffusion des œuvres compatible avec les intérêts et les libertés de chacun (consommateurs et artistes).
C’est ainsi qu’ils lancent une plateforme « Création Public Internet » qui sera présentée le mardi 28 avril à 10h à l'Assemblée Nationale (salon Mars 3), en présence de députés de plusieurs partis représentant un large spectre politique. « Notre désir de liberté ne signifie pas une négation des droits des créateurs, comme aimeraient le faire croire les défenseurs d’un Internet sous surveillance. Notre objectif est, bien au contraire, de mettre ces droits au centre de l’ère numérique. Un droit réaffirmé mais aussi un droit plus juste », expliquent les organismes qui veulent assurer à la fois un accès à la culture pour le plus grand nombre et un financement équitable pour les artistes/créateurs.
Le processus est ouvert. L’UFC-Que Choisir, l’Isoc France, La Quadrature du Net, le SAMUP et la plateforme « Pour le Cinéma » invitent chacun, qu’il soit pour ou contre le projet de loi Création & Internet, à les rejoindre « afin de dégager ensemble des propositions de mécanismes opérationnels ».
Voir le site http://creationpublicinternet.fr.