MVS Music : un nouvel acteur s’installe dans le paysage
MVS officialise son implantation sur le secteur musical où il s’est discrètement installé depuis trois ans. Une arrivée pour le moins étonnante, en temps de crise, pour ce groupe créé en 1986 et spécialisé dans le développement de solutions informatiques pour la presse et la gestion de flux éditoriaux. Il équipe plus de 25 groupes de presse, des centaines de titres à travers le monde, 14 régies et 1 200 agences. « Notre investissement dans la musique s’est fait naturellement. Notre activité de base nous amène naturellement à suivre la diversification des médias. La gestion des contenus nous est familière et nous voulons développer notre capacité à maîtriser l’ensemble de la chaîne, d’où notre évolution vers les outils son et vidéo par exemple, et la création du pôle MVS Music », explique José Levices,
PDG du groupe.
En dehors des filiales MVS Broadcast (2 studios d’enregistrement dans les Vosges et un à Paris,
ex Studio Lattitude) et MVS Music Publishing (dirigé par Matthieu Chabaud, ex Warner Chappell,
avec plus de 500 œuvres, 200 auteurs dont Fred K et Hush Puppies, quelques musiques de films…) qu’a créé la holding, la nouvelle entité regroupe MVS Communication (promo, dirigé par Anne-Sophie Juan) et plusieurs labels, rassemblés sous l’intitulé MVS Records : Boxson (pop rock indie), Bassophone ! (musiques du monde), Lofty (électro), Dabih Light (dance, r’n’b, street) et MVS Records (davantage mainstream).
Avec au départ « une image rock indé par défaut », MVS veut désormais élargir son spectre musical
et sa capacité à développer des artistes (une soixantaine au catalogue à ce jour, dont Kana, Merlot, Daisybox, Subway, Amilie, Sunday Drivers, Apel Doorn, et le suédois Darin, signé chez Sony pour
le reste du monde). MVS Music dispose par ailleurs de son outil de distribution : Anticraft (220 labels indépendants), basé à Nantes, discrètement racheté et en passe d’être rebaptisé MVS Distribution. Sans oublier un portail web (www.mvsmusic.fr) la sortie d’un magazine quotidien numérique dédié à la musique (« à vocation à devenir papier »), des projets sur le web et dans la téléphonie mobile ou encore le lancement d’un département MVS Booking…
Bref, de quoi couvrir toute la chaîne de la musique. « Nous avons des atouts à faire valoir » souligne José Levices, qui se veut délibérément optimiste malgré la situation générale du secteur : « C’est la crise qui fait que MVS peut se lancer sur ce marché. Nous sommes totalement indépendants et le projet s’est créé en autofinancement ». MVS S.A., société à l’origine du groupe et dont le siège est à Saint-Dié dans les Vosges, est capable de faire face à l’ensemble de ses charges pendant deux ans sans revenus additionnels (dixit son site corporate), bénéficie d’une grande liberté de décision dans ses choix stratégiques de développement et n’est tributaire d’aucun actionnaire extérieur à l’entreprise. Un atout précieux en cette période… « Nous avons tout mis en œuvre pour durer. Nous avons mis en place un bel outil, que nous souhaitons productif » conclut José Levices.
« Nous sommes à l’affût de nouvelles signatures » fait savoir Patrick Boyer, qui vient de prendre
la direction de MVS Music Group (label, promotion, distribution) dans des bureaux près de la place
de Nation. A la tête d’une équipe d’une vingtaine de personnes, il a été rejoint par Philippe Rodi, responsable de la coordination des projets et du marketing. Leur contact : pboyer@mvs.fr et prodi@mvs.fr.