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L’eurodéputé Guy Bono dénonce la répression dictée par les majors

23 Mai 2008 , Rédigé par Gildas Lefeuvre Publié dans #Points de vue


Alors que le projet de loi sur le piratage s’apprête à passer en Conseil des ministres, le député européen Guy Bono (également membre titulaire de la commission de la culture) dénonce le dispositif répressif envisagé et le lobbying des majors. « Depuis la résolution du Parlement européen du 10 avril dernier condamnant le principe de la riposte graduée, on assiste à des attaques tous azimuts des grandes majors du disque qui essayent de faire passer en force leurs propositions liberticides, économiquement infondées et à contresens de l’histoire du numérique » déclare-t-il dans un article publié sur le site www.pcinpact.com. Guy Bono s’en prend à plusieurs amendements récemment déposés, notamment un amendement conduisant à simplifier la définition du spyware aux logiciels enregistrant à l’insu de l’internaute ses actions licites. Pour le député européen, cela reviendrait à considérer qu’un logiciel-espion enregistrant le téléchargement illicite serait légal et n’irait pas à l’encontre de la vie privée. « Ce qu’Orwell avait prédit dans « 1984 » est en train de se mettre en place : on veut tout savoir de vous, vous traquer, vous espionner dans vos moindres gestes et orienter vos comportements. Sauf que le dictateur, derrière tout ça, n’est pas politique : ce sont les grandes multinationales ».  

Les majors se trompent de voie, les mesures répressives ne sont pas la solution, estime Guy Bono, considérant qu’elles sont « dictées par des industries qui n’ont pas été capables de changer leurs modèles économiques face aux nécessités imposées par la société de l’information ».
Pour l’eurodéputé, « l’enjeu actuel est ici de trouver un équilibre entre les possibilités d’accès aux activités et contenus culturels, la diversité culturelle et une véritable rémunération aux titulaires de droits ; pas de criminaliser des millions de consommateurs. Il ne faut pas se tromper de bouc-émissaire : la rémunération des artistes doit être assurée par les vrais bénéficiaires du téléchargement : les fournisseurs d’accès à Internet ! ». 

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