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Le monde de la culture manifeste son mécontentement
L'appel à la « mobilisation nationale contre le désengagement de l'Etat dans la Culture » lancé par l'Ufisc (Union fédérale d'intervention des structures culturelles) pour le 29 février a été diversement suivi sur l’ensemble du territoire : 1500 personnes place du Palais Royal à Paris, près du ministère de la Culture (avec comme mot d'ordre « artistes, espèce en danger »), 500 devant la Drac Paca à Aix en Provence, 400 devant la préfecture de Marseille, 200 personnes à Poitiers, 150 à Orléans, une centaine à Toulouse… Cette journée d’action n’est reste pas moins une illustration du désarroi, des inquiétudes voire de la colère des acteurs culturels qui dénoncent le recul des financements et un déficit de politique culturelle.
Vincent Rulot, président du Rif, dénonce « une O.P.A. sans précédent des multinationales sur la culture » au moment où l’hyper concentration des industries rend encore plus indispensable l’existence des petits lieux pour la diversité et l’émergence. Il exige, pour eux, « une reconduction complète des engagements financiers de l’Etat » à hauteur de ceux de 2007. Philippe Berthelot, secrétaire général de l’Ufisc, estime qu’il ne s’agit là « que du début de la mobilisation ». Le secteur du spectacle vivant devrait la poursuivre dans les semaines et mois à venir. « Il faut que chacun comprenne que la France ne peut pas vivre à crédit. Il faut que nous résorbions notre déficit, que nous réduisions notre dette et le monde de la culture y participera comme tous les autres postes du budget de l'Etat » a déclaré le Premier ministre François Fillon, en marge d'un déplacement à Blois.
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