Palmarès des 15èmes Victoires de la musique classique
Les quinzièmes Victoires de la musique classique ont été décernées le 13 février à Toulouse, lors d’une soirée retransmise en direct sur France 3 et France Inter depuis la Halle aux Grains. Et ce, malgré la grève dans l’audiovisuel public (l’émission a pu être maintenue grâce au recours à des moyens techniques privés). Placée sous le signe de la musique russe, la cérémonie – à nouveau animée par le tandem Marie Drucker-Philippe Lodéon – a notamment consacré le contre-ténor français Philippe Jaroussky (qui fêtait ses 30 ans ce soir-là) et le ténor mexicain Rolando Villazon, tous deux absents à la soirée. Le premier a reçu la Victoire de l’enregistrement de l’année pour « Carestini, histoire d'un castrat » paru chez Virgin/EMI, tandis que le second a été consacré artiste lyrique de l’année.
Côté révélations (catégories désignées par le vote du public, par courrier, internet ou téléphone), la Victoire est revenue au baryton Thomas Dolié (révélation artiste lyrique) et au pianiste David Greilsammer (révélation soliste instrumental). Egalement au palmarès : le violoncelliste Jean-Guihen Queyras (soliste instrumental de l'année) et l’ensemble vocal Accentus dirigé par Laurence Equilbey (ensemble de l’année) tandis qu’Eric Tanguy a remporté la Victoire du compositeur de l’année pour « In terra pace », œuvre commandée par Mstislav Rostropovitch pour son 80e anniversaire. « Jeanne d'Arc au bûcher » (Accord/Universal), l’oratorio composé par Arthur Honegger avec l'Orchestre national de Montpellier (direction Alain Altinoglu, mise en scène Jean-Paul Scarpitta, réalisation Don Kent, avec Sylvie Testud comme récitante) a été élu DVD de l’année.
Des Victoires d'honneur ont été attribuées au pianiste russe Evgueny Kissin, à l’Orchestre national du Capitole de Toulouse (dirigé par Tugan Sokhiev) et au baryton toulousain Jean-Philippe Lafont. Trois hommages ont par ailleurs été rendus au cours de la soirée : au violoncelliste russe Mstislav Rostropovich, au ténor italien Luciano Pavarotti et à la soprano française Régine Crespin, tous trois disparus en 2007.