EDITO : Mutations, recadrages et perspectives…
Le Midem, pour ceux qui s’y déplacent chaque année, fait figure de rituel. Entre le programme de conférences, les discours, les points presse des organismes professionnels, les divers rendez-vous et les contacts impromptus, les quelques jours passés à Cannes sont des plus intenses. La manifestation offre une photographie représentative de l’industrie musicale, de son actualité, de ses problématiques et de ses inquiétudes ; une occasion unique de se faire son « up to date », de prendre le pouls de la filière et de sentir l’état d’esprit de ses acteurs. L’édition 2008 n’a pas dérogé à la règle, se faisant plus que jamais le reflet des mutations du secteur. On y a parlé de tout ce qui compose la nouvelle donne : les fameux contrats 360°, la multiplication des revenus et des canaux de diffusion de la musique, le développement du mobile (« The mobilisation of music » pour reprendre l’expression de l’hebdomadaire britannique Music Week), le « branding », les nouveaux modèles économiques, etc.
Ce fut aussi un Midem de recadrage. Où l’on redescend de certains fantasmes pour revenir aux fondamentaux : le talent, le facteur temps (pour développer un artiste), le live, les rapports humains... Concernant le 360° par exemple : « Si vous pensez que c’est ça qui va sauver l’industrie musicale ! » réagit Pascal Nègre à la conférence de presse du Snep, tandis que les indépendants rappellent qu’ils travaillent depuis longtemps dans ce sens. D’autres s’interrogent sur de nouveaux modèles qui font de l’internaute un coproducteur et lui laissent le choix d’investir dans les artistes qu’il souhaite voir enregistrer leur album (« C’est la négation même de la prise de risque, qui est fondamentale dans nos métiers » s’insurge un producteur). Bref, les avis divergent mais le brainstorming et la réflexion sont au rendez-vous. De quoi alimenter les débats à venir… On se souviendra aussi du discours critique et avisé qu’a tenu à Cannes Paul McGuinness, le manager de U2 (j’y reviendrais dans la prochaine newsletter).
Ce fut aussi un Midem de recadrage. Où l’on redescend de certains fantasmes pour revenir aux fondamentaux : le talent, le facteur temps (pour développer un artiste), le live, les rapports humains... Concernant le 360° par exemple : « Si vous pensez que c’est ça qui va sauver l’industrie musicale ! » réagit Pascal Nègre à la conférence de presse du Snep, tandis que les indépendants rappellent qu’ils travaillent depuis longtemps dans ce sens. D’autres s’interrogent sur de nouveaux modèles qui font de l’internaute un coproducteur et lui laissent le choix d’investir dans les artistes qu’il souhaite voir enregistrer leur album (« C’est la négation même de la prise de risque, qui est fondamentale dans nos métiers » s’insurge un producteur). Bref, les avis divergent mais le brainstorming et la réflexion sont au rendez-vous. De quoi alimenter les débats à venir… On se souviendra aussi du discours critique et avisé qu’a tenu à Cannes Paul McGuinness, le manager de U2 (j’y reviendrais dans la prochaine newsletter).
Quant à la crise, tous veulent voir au-delà. « Les chiffres sont mauvais mais la créativité des producteurs de disques reste intacte » assure le président de Sony BMG France. « On entrevoit le printemps » dit celui d’Universal. Ce 42e Midem accuse certes une baisse de participation (due au marché physique) mais networking et business y ont été intenses. De nombreux professionnels en sont revenus (plus) optimistes. L’industrie se cherche encore, entre divers modèles possibles, mais avec de réelles perspectives. Les pistes étant posées, reste à construire la filière de demain.
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