Disparitions de Fred Chichin et de Jean-François Millier
Fred Chichin, guitariste et moitié des Rita Mitsouko, est mort le 28 novembre à l’âge de 53 ans, emporté en deux mois par un cancer foudroyant. Il avait formé, en 1979 avec sa compagne et chanteuse Catherine Ringer, le duo rock qui – repéré par Philippe Constantin, alors directeur artistique chez Virgin - allait devenir l’une des plus populaires formations hexagonales de ces 25 dernières années. L’une des plus originales et créatives aussi, anticonformiste et affranchie des modèles anglo-saxons, ce qu’on lui reconnaissait internationalement. Les Rita Mitsouko avaient sorti en avril dernier leur septième album, « Variety », sur le label Because, et devaient remplir l’Olympia le… 28 novembre. Le sort en a décidé autrement… La ministre de la Culture Christine Albanel a salué l’« artiste aux talents multiples, créateur d’un univers musical d’une grande richesse et d’une grande originalité, que servaient parfaitement la voix et la présence, l’énergie de Catherine Ringer ».
Autre disparition, celle de Jean-François Millier, décédé le 3 décembre à 63 ans. Animateur et initiateur de nombreuses manifestations, il était une figure majeure du paysage culturel de ces trente dernières années. Depuis 1985, il a été la cheville ouvrière de nombre d'opérations nationales et internationales pour le ministère de la Culture : Coups de talent dans l'Hexagone, Quartiers lumières, Couleurs Brésil, célébrations du cinquième centenaire de la Rencontre des Deux Mondes dont il fut commissaire général en 1992, Culture à l'hôpital… Il a été en particulier le coordinateur national et international de la Fête de la Musique de 1994 à 2001, contribuant à son essor européen et accompagnant son rayonnement mondial dans près de 120 pays. On lui doit aussi le Marché International des Arts du Spectacle qu'il a conçu et animé à la Villette de 1987 à 1990, puis décliné à Abidjan sur le thème de l'Afrique. Jean-François Millier était depuis 2002 délégué général du Festival International de l'Affiche et des Arts Graphiques de Chaumont. « Jean-François Millier n'aura cessé d'innover, de découvrir et de transmettre. Son élégance, son intuition et ses jugements manqueront cruellement à la vie culturelle française dont il fut un précieux acteur » a commenté Christine Albanel.
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