Terra Firma veut mettre EMI au pas
Après avoir déboursé en août 4,8 milliards d'euros (dette comprise) pour racheter EMI, le fonds d’investissement britannique veut mettre la major au pas. Si ce n’est que début 2008 qu’il dévoilera la stratégie du groupe dont le chiffre d'affaires a encore fondu de 16 % l'an dernier, Guy Hands, directeur général de Terra Firma, n'a pas attendu pour faire une première mise au point. Dans un mémo interne adressé le 31 octobre aux personnels de la maison de disques, le financier – spécialiste du redressement d’entreprises en mauvais état, annonce « des changements fondamentaux ».
Il dénonce « l'absence de culture de travail collectif » et appelle à être « plus sélectifs » dans le choix des artistes, rapporte le Financial Times. Sans citer de noms, Guy Hands assure qu'il est prêt à lâcher les tire-au-flanc. « Tandis que de nombreux artistes passent un temps énorme à travailler avec leur label pour promouvoir et parfaire leur musique, certains ne pensent malheureusement qu'à négocier pour obtenir une avance maximum... des avances qui souvent ne sont pas honorées en retour", explique le financier. A ses yeux, une fois qu'EMI aura adopté des critères plus exigeants, il conviendra de « choisir avec quels artistes nous voulons travailler », ajoute-t-il.
Les directeurs artistiques ne sont pas épargnés. Guy Hands critique le système de rémunération, instauré depuis plus de vingt ans. Actuellement, les cadres d'EMI sont rémunérés pour chaque nouveau contrat signé, que le label récupère l'avance ou pas, un système qui « n'encourage pas les bons comportements et ne récompense pas les actions justes », selon le PDG, qui veut établir des critères exigeants de rémunération pour les cadres de l’entreprise et créer une culture « de l'honnêteté, de la transparence et de la performance ».
Donc un grand ménage en perspective et des départs attendus, selon plusieurs observateurs qui redoutent une nouvelle restructuration et s’interrogent sur la capacité d’un financier à s’imposer dans un secteur aussi irrationnel. « Le patron du fonds parle beaucoup », estime sur Challenges.fr, le responsable d’un concurrent, sous couvert d’anonymat. « Il a dernièrement exigé que son personnel vienne en costard cravate et préconise de se concentrer sur tous les artistes et non sur ceux qui sont grand public. Mais sans investir de l’argent, EMI court à la banqueroute ». Terra Firma rechercherait d’ailleurs des partenaires et, selon certaines sources, envisagerait de vendre l’activité de distribution physique de la major. « Ils essaient d’impliquer d’autres investisseurs pour se décharger d’une partie du risque » commente un proche d’EMI.
Il dénonce « l'absence de culture de travail collectif » et appelle à être « plus sélectifs » dans le choix des artistes, rapporte le Financial Times. Sans citer de noms, Guy Hands assure qu'il est prêt à lâcher les tire-au-flanc. « Tandis que de nombreux artistes passent un temps énorme à travailler avec leur label pour promouvoir et parfaire leur musique, certains ne pensent malheureusement qu'à négocier pour obtenir une avance maximum... des avances qui souvent ne sont pas honorées en retour", explique le financier. A ses yeux, une fois qu'EMI aura adopté des critères plus exigeants, il conviendra de « choisir avec quels artistes nous voulons travailler », ajoute-t-il.
Les directeurs artistiques ne sont pas épargnés. Guy Hands critique le système de rémunération, instauré depuis plus de vingt ans. Actuellement, les cadres d'EMI sont rémunérés pour chaque nouveau contrat signé, que le label récupère l'avance ou pas, un système qui « n'encourage pas les bons comportements et ne récompense pas les actions justes », selon le PDG, qui veut établir des critères exigeants de rémunération pour les cadres de l’entreprise et créer une culture « de l'honnêteté, de la transparence et de la performance ».
Donc un grand ménage en perspective et des départs attendus, selon plusieurs observateurs qui redoutent une nouvelle restructuration et s’interrogent sur la capacité d’un financier à s’imposer dans un secteur aussi irrationnel. « Le patron du fonds parle beaucoup », estime sur Challenges.fr, le responsable d’un concurrent, sous couvert d’anonymat. « Il a dernièrement exigé que son personnel vienne en costard cravate et préconise de se concentrer sur tous les artistes et non sur ceux qui sont grand public. Mais sans investir de l’argent, EMI court à la banqueroute ». Terra Firma rechercherait d’ailleurs des partenaires et, selon certaines sources, envisagerait de vendre l’activité de distribution physique de la major. « Ils essaient d’impliquer d’autres investisseurs pour se décharger d’une partie du risque » commente un proche d’EMI.
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