Le groupe Lagardère met en vente les magasins Virgin
Newsletter n° 34 / 1 – Vendredi 12 octobre 2007
Lagardère a mandatée la banque Société Générale pour boucler l’opération. La date limite de remises des offres avait été fixée au 6 octobre, pour une vente qui pourrait être annoncée fin octobre-début novembre. La Fnac, concurrent direct, est naturellement intéressée. Mais compte tenu de sa position dominante, l’opération poserait immanquablement un problème de monopole par rapport aux législations française et européenne. Ce rachat pourrait aussi faciliter la vente de la Fnac dont PPR, sa maison-mère, envisage aussi de se séparer. Virgin Stores suscite également les convoitises de Butler Capital, fonds atypique spécialisé dans la reprise d’entreprises en retournement, qu’on dit prêt à constituer un tour de table avec Jean-Noël Reinhart, l’actuel DG de Virgin.
(*) 36 magasins Virgin Stores dont 29 hors gares et aéroports. Le premier ouvert en France, en 1998, sur les Champs-Elysées, est le plus grand de l’enseigne. Il réalise à lui seul 25 % de son chiffre d’affaires. Lequel était de 290 millions d’euros en 2006.
Le groupe Lagardère est sur le point de vendre les magasins Virgin (*) qu’il avait repris six ans plus tôt. La Fnac et le fonds d’investissement Butler Capital seraient candidats au rachat. Pour rappel, des rumeurs avaient couru fin juillet, conduisant le syndicat Sud Virgin à appeler à la création d’un «comité de vigilance pour l’emploi ». Bien qu’alors démenties par les intéressés, ces rumeurs se vérifient bel et bien. Arnaud Lagardère s’apprête à céder l’enseigne qu’il avait acquise en juillet 2001 (après avoir racheté les magasins Extrapole en 1998 et les 11 points de vente Furet du Nord en 1999). Il avait alors pour objectif de devenir un poids lourd de la distribution de produits culturels avec sa filiale Hachette Livres. Mais la chute des ventes de disques le pousse aujourd’hui à se séparer de Virgin. L’enseigne a réduit tous ses rayons disques au profit du livre, devenu sa première activité en termes de chiffre d’affaires depuis septembre 2006. Par ailleurs, la plate-forme VirginMega.fr se dispute avec Fnac.com la seconde place du marché de la musique numérique en France, derrière iTunes. Mais le virage n’est pas jugé suffisant. Le groupe Lagardère a passé dans ses comptes du premier semestre une provision de 60 millions d’euros pour dépréciation d’actif. Ce qui valorise Virgin Stores – acheté 150 millions d’euros six ans plus tôt – à 90 millions d’euros aujourd’hui.
Lagardère a mandatée la banque Société Générale pour boucler l’opération. La date limite de remises des offres avait été fixée au 6 octobre, pour une vente qui pourrait être annoncée fin octobre-début novembre. La Fnac, concurrent direct, est naturellement intéressée. Mais compte tenu de sa position dominante, l’opération poserait immanquablement un problème de monopole par rapport aux législations française et européenne. Ce rachat pourrait aussi faciliter la vente de la Fnac dont PPR, sa maison-mère, envisage aussi de se séparer. Virgin Stores suscite également les convoitises de Butler Capital, fonds atypique spécialisé dans la reprise d’entreprises en retournement, qu’on dit prêt à constituer un tour de table avec Jean-Noël Reinhart, l’actuel DG de Virgin.
(*) 36 magasins Virgin Stores dont 29 hors gares et aéroports. Le premier ouvert en France, en 1998, sur les Champs-Elysées, est le plus grand de l’enseigne. Il réalise à lui seul 25 % de son chiffre d’affaires. Lequel était de 290 millions d’euros en 2006.
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