Premiers chiffres sur l’édition musicale en France
Newsletter n° 27 – Mardi 3 juillet 2007
A noter que les droits Sacem/SDRM – qui comptent pour 68 % du CA global – ont baissé de 11 % pour les majors entre 2004 et 2005 alors qu’ils progressaient de 13 % pour les éditeurs indépendants (et de 22 % pour les seuls droits d’exécution publique). Les droits de synchronisation sont globalement en relative stabilité (mais baissent de 30 % chez les indépendants entre 2004 et 2005), tout comme les ventes de partitions qui constituent une part marginale des revenus des éditeurs (20 structures seulement dont 3 multinationales ont communiqué leur chiffre en ce domaine).
Les avances dédiées aux auteurs sont en forte augmentation en 2005 pour atteindre 10.7 millions d’euros. On notera toutefois un relatif repli vers les auteurs confirmés (58 %), « conséquence probable des incertitudes actuelles du secteur », et l’augmentation du montant des avances non recoupées (35.3 millions d’euros en cumulé) qui représente une part toujours plus grande du chiffre d’affaires (22 % en 2005). La CSDEM souligne au passage la prise de risque croissante des éditeurs « dont les investissement sont très majoritairement financés en fonds propres ». Signalons toutefois que 97 % des avances indiquées ont été versées par les 5 majors.
La Chambre syndicale de l’édition musicale, qui tenait son assemblée générale le 29 juin, a présenté à cette occasion les résultats d’un premier « baromètre du secteur », ayant « vocation à apporter un éclairage factuel périodique sur l’évolution et le poids de l’édition musicale en France ». Cette enquête, réalisée par Ernst & Young auprès des adhérents de la CSDEM et de la CEMF (son homologue pour le classique), s’appuie sur les résultats de (seulement) 29 entreprises « parmi les plus représentatives ». Ce premier baromètre indique un chiffre d’affaires de près de 162 millions d’euros en 2005, en baisse de 4 % par rapport à 2003. Les 5 majors concentrent 88 % des revenus de l’échantillon, le reste se partageant pour moitié entre les structures indépendantes françaises et étrangères. 60 % des répondants réalisent moins de 3 % du CA global.
A noter que les droits Sacem/SDRM – qui comptent pour 68 % du CA global – ont baissé de 11 % pour les majors entre 2004 et 2005 alors qu’ils progressaient de 13 % pour les éditeurs indépendants (et de 22 % pour les seuls droits d’exécution publique). Les droits de synchronisation sont globalement en relative stabilité (mais baissent de 30 % chez les indépendants entre 2004 et 2005), tout comme les ventes de partitions qui constituent une part marginale des revenus des éditeurs (20 structures seulement dont 3 multinationales ont communiqué leur chiffre en ce domaine).
Les revenus du publishing en 2005 (sur l’échantillon pris en compte)
Indépendants Majors Total
Droits Sacem/SDRM 9.209 K€ 102.249 K€ 111.458 K€
dont droits mécaniques 3.771 K€ 51.937 K€ 55.708 K€
dont droits exécution publique 4.159 K€ 50.312 K€ 54.471 K€
Droits de synchronisation 1.217 K€ 20.692 K€ 1.909 K€
Vente de partitions (France + export) ni ni 6.933 K€
CA global 19.391 K€ 142.204 K€ 161.595 K€
Partant de rien, on ne peut que saluer cette initiative. Pour autant, il est permis de se demander pourquoi il a fallu attendre juin 2007 pour obtenir les premiers chiffres de l’histoire de l’édition musicale française, secteur clé de la filière, lié à la création, souvent mal connu mais si peu prompt à communiquer sur son économie. On s’interrogera tout autant sur la réalité des chiffres et leur représentativité, un nombre important de structures interrogées ayant choisi de ne pas participer à cette enquête. La CSDEM estime que l’échantillon représente – selon les types de droits – entre la moitié et 70 % du marché total du publishing en France. Ce qui nous amène encore loin des statistiques publiées par la NMPA américaine (seul organisme à indiquer les revenus détaillés de l’édition pays par pays, donc jusque là notre seul indicateur par défaut), lesquelles indiquaient pour la France un total de 486 millions d’euros en 2001, dernière année publiée par l’organisme.
En termes d’emploi, autre volet abordé par l’enquête, l’échantillon affiche une relative stabilité depuis 3 ans (les quelques postes supprimés dans les majors étant compensés par des embauches chez les indépendants), avec un effectif total de 218 personnes en 2005, dont 52 % de personnel « cadres ». Artistique, commercial et management concentrent 44 % des effectifs, administratif et finances 39 %. Stabilité également dans le nombre de nouveaux contrats de cession signés chaque année : 3 077 en 2005 (mais seules 15 structures ont répondu). Les chambres syndicales y voient « un apport majeur à la vitalité de la création musicale ».
Les avances dédiées aux auteurs sont en forte augmentation en 2005 pour atteindre 10.7 millions d’euros. On notera toutefois un relatif repli vers les auteurs confirmés (58 %), « conséquence probable des incertitudes actuelles du secteur », et l’augmentation du montant des avances non recoupées (35.3 millions d’euros en cumulé) qui représente une part toujours plus grande du chiffre d’affaires (22 % en 2005). La CSDEM souligne au passage la prise de risque croissante des éditeurs « dont les investissement sont très majoritairement financés en fonds propres ». Signalons toutefois que 97 % des avances indiquées ont été versées par les 5 majors.
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