Les managers débattent de l’interdépendance
Newsletter n° 27 – Mardi 3 juillet 2007
Alors ? Le disque devient-il un produit dérivé du spectacle vivant ? Certains l’attestent : « Pour beaucoup d’artistes, il est devenu un flyer musical », « Il est déjà un produit dérivé de la musique, alors qu’il en était avant l’élément central »… Quant au rôle du manager, à la confluence de toutes ces problématiques, il semble s’avérer de plus en plus crucial face à ces mutations. « Dans un business en train de se redessiner, le manager a une super place à prendre » estime en conclusion Didier Semah.
Le disque devient-il un produit dérivé du spectacle vivant ? C’est le thème volontiers provocateur qu’avait choisi MMFF pour sa réunion trimestrielle qui s’est tenue ce lundi 2 juillet au Réservoir à Paris. Les débats ont mis en lumière deux tendances bien réelles que GL Connection avait évoqué depuis plusieurs mois : l’interdépendance des acteurs et la transversalité des activités. « La crise nous touche tous et nous oblige à travailler ensemble et à adopter une approche à 360°. La logique globale est la seule solution » a lancé d’emblée Didier Semah, directeur d’Universal Projets Spéciaux. On parle désormais de musique enregistrée plus que de disque et au-delà se pose la question de la musique tout court, aujourd’hui consommée de multiples manières. De fait, la frontière entre les métiers – pourtant spécifiques et fondamentaux – s’atténue (avec les risques inhérents de confusion) pour englober diverses activités (produit physique, virtuel, dérivé, spectacle, management…) et ce, à toutes les niveaux d’économie.
Ont aussi été évoqués la saturation du marché, côté spectacle vivant (« il y a trop d’offres aujourd’hui en matière de développement, par rapport à la capacité d’accueil des lieux » estime Bertrand Aubonnet, de Boxson-Prod), les rapports entre tourneurs et maisons de disques, « qui veulent un retour sur investissement immédiat » selon Cathy Bitton, ou encore la santé contrastée du spectacle vivant (« Il y a des tournées qui s’annulent, des passages parisiens qui s’annulent… ») qui se prend à son tour le contrecoup de la crise du disque. Arnaud Delbarre, directeur de l’Olympia, met en garde contre la dématérialisation dans laquelle il voit la « déshumanisation d’une partie de nos métiers ». Lui aussi juge la vision globale indispensable, tout autant que le travail en commun, « notamment avec les éditeurs qui vont être de plus en plus sollicités ». Sur la question des tours supports, Jean-Claude Ghrenassia, D.A. chez EMI, convient qu’un changement de mentalité est en train de s’opérer : « avec la crise, les producteurs de spectacles vont revenir à leur fondamental : prendre des risques. Et on va davantage parler de partenariats. On ne parlera plus demain de maisons de disques mais de maisons de musiques…». En témoignent la licence d’entrepreneur prise par Marc Thonon (Atmosphériques), la cellule spectacles créée au sein d’AZ ou l’acquisition d’Arachnée par Sony BMG en cours de finalisation.
Ont aussi été évoqués la saturation du marché, côté spectacle vivant (« il y a trop d’offres aujourd’hui en matière de développement, par rapport à la capacité d’accueil des lieux » estime Bertrand Aubonnet, de Boxson-Prod), les rapports entre tourneurs et maisons de disques, « qui veulent un retour sur investissement immédiat » selon Cathy Bitton, ou encore la santé contrastée du spectacle vivant (« Il y a des tournées qui s’annulent, des passages parisiens qui s’annulent… ») qui se prend à son tour le contrecoup de la crise du disque. Arnaud Delbarre, directeur de l’Olympia, met en garde contre la dématérialisation dans laquelle il voit la « déshumanisation d’une partie de nos métiers ». Lui aussi juge la vision globale indispensable, tout autant que le travail en commun, « notamment avec les éditeurs qui vont être de plus en plus sollicités ». Sur la question des tours supports, Jean-Claude Ghrenassia, D.A. chez EMI, convient qu’un changement de mentalité est en train de s’opérer : « avec la crise, les producteurs de spectacles vont revenir à leur fondamental : prendre des risques. Et on va davantage parler de partenariats. On ne parlera plus demain de maisons de disques mais de maisons de musiques…». En témoignent la licence d’entrepreneur prise par Marc Thonon (Atmosphériques), la cellule spectacles créée au sein d’AZ ou l’acquisition d’Arachnée par Sony BMG en cours de finalisation.
Alors ? Le disque devient-il un produit dérivé du spectacle vivant ? Certains l’attestent : « Pour beaucoup d’artistes, il est devenu un flyer musical », « Il est déjà un produit dérivé de la musique, alors qu’il en était avant l’élément central »… Quant au rôle du manager, à la confluence de toutes ces problématiques, il semble s’avérer de plus en plus crucial face à ces mutations. « Dans un business en train de se redessiner, le manager a une super place à prendre » estime en conclusion Didier Semah.
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article