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CNV et ASTP s’opposent sur les spectacles d’humour

14 Juin 2007 , Rédigé par Gildas Lefeuvre Publié dans #Spectacle vivant

Newsletter n° 25  – Jeudi 14 juin 2007 
L’Association de Soutien aux Théâtres Privés (équivalent du Centre National des Variétés) souhaite que soit redéfinie la frontière entre théâtre et variétés concernant les spectacles d’humour. Son directeur, Antoine Masure – qui occupait jusqu’à l’automne dernier les mêmes fonctions au CNV – considère aujourd’hui qu’il n’y a plus lieu que les spectacles d’humour soient a priori classés dans le champ des variétés. « Ce n’est pas seulement un enjeu financier, mais aussi artistique » déclarait-il récemment dans La Lettre du Spectacle, en estimant avoir été entendu par le ministère de la Culture. Le CNV réagit dans un droit de réponse, rappelant que le champ d’application de la taxe fiscale sur les spectacles, fixé par un décret du 4 février 2004, stipule dans son article 1 que « les spectacles ne comportant pas de continuité de composition dramatique autour d’un thème central et s’analysant comme une suite de tableaux de genres variés tels que sketches… » relèvent de la catégorie spectacles de variétés. Le CNV estime que les propos d’Antoine Masure « n’engagent que leur auteur et ne font en aucun cas force de loi ». 
Avis visiblement partagé par Jean de Saint-Guilhem, directeur de la DMDTS au ministère de la Culture, comme en témoigne un courrier du 22 mai dans lequel il ajoute que « si une difficulté venait à se manifester, la DMDTS s’emploierait à engager les concertations nécessaires ». Le CNV a, pour sa part, « toujours affirmé que toute discussion autour du décret nécessitait des séances de travail préparatoires sous l’autorité du ministère de la Culture ». « On ne peut que déplorer cette affirmation hâtive et sans fondement juridique qui risque de jeter la confusion auprès des producteurs de spectacles qui doivent acquitter la taxe fiscale » écrit le CNV, en soulignant que les règles de répartition entre les deux organismes restent à ce jour « inchangées quelles que soient les déclarations dans la presse ». Certains de ses producteurs se sont, eux aussi, étonnés des déclarations de l’ASTP et considèrent que la répartition actuelle n’avait pas à être modifiée et qu’une concertation était de toute façon obligatoire. 
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