Dernière minute : EMI rachetée par un fonds d’investissement
Mardi 22 mai 2007
Alors que les spéculations avaient récemment repris autour d’EMI, le numéro trois mondial du disque vient d’y mettre un terme en annonçant hier avoir accepté une offre de rachat par le fonds de capital-investissement Terra Firma, dirigé par l’homme d’affaires britannique Guy Hands.
Alors que les spéculations avaient récemment repris autour d’EMI, le numéro trois mondial du disque vient d’y mettre un terme en annonçant hier avoir accepté une offre de rachat par le fonds de capital-investissement Terra Firma, dirigé par l’homme d’affaires britannique Guy Hands.
Terra Firma semble être arrivé in extremis lundi matin pour participer aux enchères qui devaient s’arrêter à 9h GMT. « Le conseil d’administration a reçu un certain nombre de propositions émanant de différentes parties, et celle de Terra Firma est la plus attrayante » indique EMI, qui s’est vue offrir 265 pence par action. Ce qui la valorise à 2,4 milliards de livres (environ 3,6 milliards d’euros). Une offre jugée « juste et raisonnable » par la major britannique qui avait rejeté en février une offre à 250 pence par action de son concurrent américain Warner Music. Mais le rachat coûtera au total 3,2 milliards de livres (4,8 milliards d’euros) à Terra Firma puisque le fonds reprend à son compte le déficit d’EMI.
John Gildersleeve, président non exécutif du groupe, se félicite de cette transaction qui « apporte de l’argent frais immédiatement », « sans les incertitudes liées à la régulation » (cf. l’examen de la fusion Sony BMG par Bruxelles, qui a sans doute pesé dans le rejet de l’offre de Warner) et représentant un « risque opérationnel minimum pour l’entreprise ». Pour sa part, Guy Hands déclare que son objectif est de « construire une des plus grandes entreprises musicales du monde, et accélérer le développement de sa stratégie numérique et en ligne pour exploiter pleinement cette opportunité de croissance à long terme ». Selon l’agence Reuters citant une source proche du dossier, l’acquéreur entend conserver EMI intact, en conservant sa direction actuelle et en validant l’idée d’une titrisation de la filiale EMI Publishing (voir newsletter GL Connection du 15 mai).
L’acceptation de cette offre de rachat est intervenue peu après qu’EMI ait annoncé hier ses résultats annuels (dont la publication était prévue pour mercredi). Lesquels accusent une chute de 61 % de son bénéfice imposable courant et de 15,8 % de son chiffre d’affaires sur l’exercice clos fin mars. Après cette annonce, l’action EMI a fini en hausse de 9,3 % à 271 pence à la Bourse de Londres : un cours supérieur à celui de l’offre, sous-entendant que les marchés financiers croient encore possible une surenchère .
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