Plan social annoncé à la Fnac, les syndicats appellent à la grève
Newsletter n° 20 – Jeudi 3 mai 2007
La Fnac a annoncé la semaine dernière l’ouverture d’un plan de sauvegarde pour l’emploi prévoyant la suppression nette de 300 postes dans les services administratifs d’ici la mi-2008. Le plan concerne en fait 430 emplois mais une centaine seront réaffectés dans les différents magasins de l’enseigne et une trentaine à Massy (Essonne) dans un centre qui regroupera les fonctions de base, jusqu’alors assurées par les magasins. « Nous voulons moderniser et centraliser les services administratifs » explique Philippe Decressac, DRH de la Fnac, qui prend l’engagement de reclasser les salariés concernés.
Les syndicats (CGT, CNT, Sud et FO) ont aussitôt réagi contre cette restructuration. « Comment accepter 300 suppressions d’emploi alors que dans le même temps le groupe annonce que le dividende versé aux actionnaires, au titre des excellents résultats 2006, serait porté à 3 € par action, en augmentation de plus de 10 % par rapport à l’exercice précédent ? » s’insurge FO. Les syndicats craignent l’externalisation de certaines fonctions et redoutent d’autres suppressions de postes. « Sur les trois ans à venir, entre 300 et 500 disquaires sur un total de 1 000 devront évoluer vers la vente de produits techniques », annonce d’ailleurs Philippe Decressac en affirmant que, dans le même temps, l’entreprise aura 3 000 postes à offrir, compte tenu des ouvertures de magasins prévues.
Pas de quoi rassurer pour autant les syndicats (« Nous frisons déjà partout le seuil minimal pour un fonctionnement correct des magasins et du service client ») pour lesquels ce nouveau plan social viserait à préparer la vente de l’enseigne. Ils appellent à une grande journée de grève dans tous les magasins vendredi 4 mai. « La Fnac se modernise dans le respect de ses valeurs humanistes » déclare son PDG Denis Olivennes, qui fait valoir que la rémunération moyenne y est supérieure à celle de toutes les autres enseignes de la distribution. Dans un entretien au Figaro, le PDG voit dans ses partenaires sociaux un « Jurassic Fnac » dont « certains élus sont archaïques et ultraconservateurs », et prédit le fiasco de la grève annoncée.
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