Nouveau plan stratégique pour la Fnac
Newsletter n° 15 – 8 novembre 2006
La Fnac n’est pas à vendre, s’efforce de répéter son PDG, Denis Olivennes, démentant les rumeurs selon lesquelles la maison-mère PPR a confié un mandat de vente à la banque suisse UBS. Dans un contexte mouvant et devant une rentabilité en baisse, l’ « agitateur culturel » se cherche un nouveau modèle économique et redéfinit ses objectifs. C’est en ce sens que Denis Olivennes avait convié les 900 cadres de l’enseigne le 26 octobre au Pavillon Baltard de Nogent-sur-Marne pour leur présenter son plan stratégique pour les cinq années à venir. Baptisé « 100 % client », celui-ci vise à « améliorer significativement le niveau de rentabilité » de la Fnac pour atteindre 5 % (contre 3,5 % en 2005) et de faire progresser de 10 % par an le chiffre d’affaires (4.4 milliards d’euros l’an dernier).
Le plan présenté par Denis Olivennes s’articule en trois points : « tout d’abord, accélérer la croissance rentable en ouvrant de nouveaux magasins et en gagnant des parts de marché ». La Fnac veut, d’une part, ouvrir chaque année une dizaine de magasins à l’étranger et, d’autre part, miser en France sur la périphérie au rythme de cinq ouvertures par an. Elle veut aussi renforcer ses parts de marché sur les produits techniques qui se verront allouer davantage de mètres carrés. Deuxième axe : lancer de nouveaux services (formation, assistance pour les produits numériques…), que l’entreprise évalue entre 700 et 900 millions d’euros de chiffre d’affaires dont elle veut capter 10 % d’ici 3 ans. Enfin, centrer la Fnac sur ses clients, qui jugent l’enseigne distante, froide et élitiste. La vente en ligne est aussi l’un des objectifs. Denis Olivennes vise 250 voire 300 millions d’euros de recettes Internet d’ici cinq ans, contre 150 aujourd’hui. Sur le site corporate de PPR, il n’hésitait pas à déclarer que Fnac.com « doit devenir le premier site marchand privé en France d’ici 2007 ».
Le plan de restructuration annoncé suscite de vives inquiétudes du côté des syndicats qui craignent des suppressions d’emplois sur les 20 000 salariés que compte la Fnac (500 auraient déjà été supprimés en 2005, selon l’Intersyndicale de l’entreprise). La direction, elle, parle de « mutations » à l’intérieur de l’enseigne. « Du fait de la baisse du marché du disque et du DVD, des gains de productivité dans les services administratifs, un millier de personnes environ vont changer de métier dans années qui viennent » explique Denis Olivennes, en soulignant que « trois mille postes seront à pourvoir » : 1000 dans les nouveaux magasins ou sur la vente des produits techniques et 2000 libérés par le turnover naturel. Aux dernières nouvelles, les organisations syndicales auraient décidé – selon la direction de la Fnac – de signer un projet d’accord sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.
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