VirginMega et la Fnac en guerre contre les DRM
Newsletter n° 14 – 27 octobre 2006
Les disquaires en ligne se rebiffent, lassés de se voir imposer des titres verrouillés par des mécanismes de Digital Right Management (DRM), considérant qu’ils sont pénalisants pour le consommateur et freinent un marché encore balbutiant. Le premier à réagir a été VirginMega, qui souhaite « l’ouverture d’un débat sur le téléchargement payant sans DRM », considérant qu’ils constituent un obstacle pour la distribution légale et sont en conflit avec le principe d’opérabilité inscrite dans la récente loi DADVSI. Quelques jours plus tard, la Fnac lui a emboîté le pas. Se faisant volontiers provocatrices, les deux enseignes ont mis à disposition quelques fichiers sans protection anti copie (en l’occurrence des titres des labels Believe et Wild Palm Music dont l’activité porte essentiellement sur Internet), espérant ainsi faire bouger les maisons de disques sur ce dossier sensible.
« Les DRM sont un frein énorme au développement du marché de la musique en ligne car, suivant le standard de votre baladeur, vous pourrez ou non accéder à tel ou tel site légal. Cela créé de la frustration » considère Laurent Fiscal, directeur marketing produits de Virgin Megastore, en annonçant que d’autres titres sans DRM seront proposés dans les prochaines semaines. « Malgré la loi, une écrasante majorité de fichiers téléchargés sur le Net est aujourd’hui piratée » note Frank Leprou, directeur de Fnac.com. A l’appui de l’argumentation des deux enseignes, le succès de la plate-forme eMusic et de son catalogue d’indépendants sans DRM (1,7 million de titres, fournis par 950 labels). Mais les majors ne l’entendent pas de cette oreille. Lors d’une réunion du Snep la semaine dernière, elles ont réitéré leur opposition à une commercialisation de la musique sans DRM. Ramenant à l’impasse la survie des plates-formes telles Fnac.com et VirginMega, coincées entre les stratégies ultra protectionnistes de type Apple (verrouillage entre le téléchargement et l’équipement) et les nouveaux modèles économiques qui font actuellement leur apparition où la musique est vendue gratuitement, avec un financement basé sur la publicité.
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